Si vous êtes amateurs de fantasy, vous connaissez sûrement les éditions Bragelonne.
Pourtant, on a peu d’informations sur ces éditions qui communiquent bien plus sur leurs parutions que sur leur société. Focus, donc, sur une maison populaire mais  encore méconnue.

Les origines

Bragelonne est le fruit de Stéphane Marsan, son directeur éditorial, et d’Alain Nevann qui en aura la gestion. Ils tirent ce nom d’un roman d’Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, et marquent ainsi leur volonté d’éditer des romans d’aventure. Les éditions apparaissent sur le marché littéraire en 2000 et publient chaque année plus de 70 ouvrages, leur fond se portant désormais à plus de 400 livres.

Les lignes éditoriales

Publiant principalement des romans d’heroic fantasy en grands formats traduits de l’étranger, Bragelonne se diversifie ensuite en créant des collections annexes : « Bragelonne SF » qui, comme son nom l’indique, publie des romans de science-fiction ; « L’Ombre », une collection mêlant fantastique et horreur ; « Les trésors de la science-fiction », qui reprend les grands classiques du genre. Si la maison d’édition privilégie d’abord les reprises d’auteurs anglo-saxons à succès, elle prend plus de risques dans les années suivantes en publiant un nombre croissant d’auteurs francophones.

Par la suite, en 2008, Bragelonne lance une filiale éditoriale, Milady, spécialisée dans les livres de poches. Mais une autre branche de Bragelonne, Castelmore, est moins connue. Son fond éditorial est constitué de fantasy young adult où foisonnent les romans de vampires, zombies et autres histoires prisées des adolescents.

Un goût pour l’innovation

Mais l’éditeur sait également innover vis-à-vis des formats, prouvant que la fantasy n’est pas aussi limitée ou redondante que certains le pensent, et peut se renouveler jusque dans sa lecture. Ainsi, en 2009, une nouvelle branche est créée au sein de Milady, Milady Graphics, qui publie des bandes dessinées de fantasy. Et en 2011, après avoir supprimé les DRM (mesures de protetion techniques censées protéger les droits d’auteurs) de sa publication numérique, Bragelonne se place en tête des ventes d’ebooks. Cette initiative prouve, selon le site Numerama, que les DRM, plus qu’un moyen de protéger les ayants droits, sont un frein à la diffusion et l’achat des livres numériques.

Bien loin d’être en marge de l’édition, Bragelonne est l’exemple parfait que la fantasy peut non seulement être un des plus gros tirage de l’édition, mais aussi le fer de lance des innovations techniques et commerciales dans le domaine littéraire.