350 auteurs de bande dessinée lancent en cette fin de mois de mars l’appel du numérique et réagissent à la non-transparence des éditeurs concernant la numérisation des livres de bande dessinée.

La numérisation est partout. Elle est au cœur de tous les débats autour du livre. Elle envahit les pensées des éditeurs, des auteurs et autres acteurs de la chaine du livre. La bande dessinée n’est pas épargnée.

Pourtant, les articles et les débats au festival de la bande dessinée d’Angoulême furent peu médiatisés. Et pour cause : les propos à ce sujet divergent et sont peu clairs.

Le livre de bande dessinée numérique est-il une adaptation du livre ou un livre comme les autres ? Est-il le résultat d’une cession de droits dérivés ? Quels sont les droits financiers et moraux des auteurs ? Autant de questions soulevées dans cette pétition, auxquelles les auteurs de bande dessinée attendent des réponses. Par ce mouvement, ils affichent leur volonté d’être impliqués dans les prises de décision autour de la numérisation de leurs ouvrages et revendiquent le droit d’être consultés lors des prises de décisions.

Olivier Jouvray, auteur de cette pétition, précise : « Ne nous méprenons pas. Nous nous réjouissons  de voir nos éditeurs se lancer enfin sérieusement dans la révolution numérique. Mais nous déplorons que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens, nous imposent leur cadre, au lieu d’un débat organisé au sein de la profession pour dégager des usages et chercher un consensus entre tous les partenaires, auteurs inclus. Dans les faits, chaque éditeur essaie dans son coin de faire avaler la pilule à “ses” auteurs… ». C’est donc conscients de l’avenir du numérique que les auteurs réclament un groupe de travail composé d’éditeurs et d’auteurs, contrôlé par le ministère de la culture.

Pour en savoir plus sur la pétition et la signer : http://jesigne.fr/appeldunumerique

Ces rebondissements relancent le débat  autour du numérique à quelques jours du salon du livre, consacré en partie à l’évolution des modes de lecture.

Affaire à suivre…