La norme FSC n’est pas inconnue des professionnels du livre : on a vu le logo trainer ça et là sur des quatrièmes de couverture, et on se rappelle une vague couleur verte, on sait que c’est plutôt un gage de qualité. Mais qu’est-ce que la norme FSC ?

Il est parfois difficile de se rendre compte du fait que le métier auquel on se destine nécessite de nombreuses ressources. Car qui dit édition dit impression, et qui dit impression dit ressources naturelles: parlons papier.

Pourquoi choisir son papier?

Le choix du papier est primordial pour un imprimeur : outre le fait qu’il est possible de favoriser l’éco-développement par des choix judicieux, opter pour un papier « eco-friendly » s’avère être une bonne publicité pour une maison d’édition, qui affiche ainsi son engagement en faveur du respect de l’environnement. Afin de bien choisir son papier, il existe un certain nombre de labels / normes permettant de distinguer les acteurs de la chaîne du bois respectant certains critères.

La norme FSC

Penchons nous par exemple sur la très connue norme FSC, pour « Forest Stewardship Council ». Le FSC se définit comme « un organisme international qui accrédite les organisations de certification pour garantir la véracité de leurs proclamations » (Pour plus d’informations, voici un lien vers le site FSC France). En d’autres termes, cette norme permet à un acheteur de bois d’être certain de la provenance et de la qualité du bois, mais surtout du respect de la marque labellisée envers l’environnement.

Cette organisation, fondée en 1993, s’efforce de déterminer les critères permettant une bonne gestion forestière. Ainsi afin qu’une entreprise forestière soit accréditée FSC, il faut par exemple qu’elle respecte le maintien des eaux et des espèces en milieu forestier, que le rythme de coupe respecte la capacité de la forêt à se régénérer, que l’utilisation de pesticides soit extrêmement limitée, ou encore que les employés soient correctement formés afin d’éviter tout incident.
Il est cependant à noter que les standards varient d’une région à l’autre : les forêts très anciennes ne sauraient être régies de la même façon qu’une forêt plus récente.

FSC Watch

Cependant cette certification a ses limites. D’une part elle est décentralisée : cela signifie que des groupes indépendants seront en mesure de délivrer l’accréditation FSC. Cette particularité implique malheureusement que certains groupes sont plus permissifs que d’autres. Aussi a été créé un groupe indépendant appelé FSC Watch, qui garde à l’œil ces autres groupes indépendants : une sorte de police des polices.

D’autre part, il faut savoir que cette norme ne s’applique qu’à la gestion forestière, et non à l’ensemble de la production d’un type de papier, si nous prenons cet exemple. Ainsi, une fois le bois vendu à une entreprise quelconque, celle-ci n’est pas tenue de traiter le bois dans un souci de respect de l’environnement.

Toutefois, cette norme permet, depuis 1993, de s’assurer qu’au moins une étape de la production de papier respecte un certains nombre de normes engageant l’entreprise certifiée à conserver une production saine.
Libre à chacun, par la suite, de se préoccuper des autres acteurs de la chaîne du papier, et de la façon dont ceux-ci gèrent leur production. Editer un livre, c’est aussi savoir s’assurer une bonne matière première, et travailler avec des personnes responsables et compétentes.

Plus d’infos sur la norme FSC et un cas concret en République du Congo, près de l’exploitation de Pokola:

Note : le label ne dort pas du tout, bien sûr, mais je tenais au jeu de mots dans le titre, on ne se refait pas.