Crée en 2009 à l’initiative du maire de Paris, le festival dédié à la scène littéraire n’aura pas lieu en 2012.

Affiche de la saison 2011

Le festival « Paris en toutes lettres » célèbre depuis trois ans la littérature sous toutes ses formes à travers la capitale. Or, pour des raisons budgétaires, la mairie de Paris a pris la décision d’interrompre cet évènement. Dans une entrevue accordée à Livre Hebdo, Olivier Chaudenson, directeur artistique de ladite manifestation, confirmait cette information.

Pour autant, Paris en toutes lettres pourrait ne pas disparaître comme l’indique ce dernier, mais « dépasser la simple approche événementielle ». En effet, la mairie de Paris aurait le projet de transformer la manifestation en une scène littéraire permanente qui selon Olivier Chaudenson serait « entièrement dédiée aux écrivains, aux rencontres, à la littérature vivante et à ses nouveaux modes d’expressions : en particulier les lectures et les performances croisant le texte avec d’autres formes artistiques (musique, image, vidéo…). »

Par ailleurs, l’idée d’arrêter « Paris en toutes lettres » avait déjà été envisagée en juillet 2011 comme une piste d’économie pour la ville. Le site ActuLittré ne manque pas de souligner qu’une note interne faisait en effet valoir
« l‘arrêt de Paris en toutes lettres », dans le cadre du budget annuel de la Ville qui devra être adopté en octobre 2012. La baisse du budget alloué à la culture concernerait d’ailleurs d’autres établissements, même si dans un communiqué de juillet 2011, Bertrand Delanoë s’engageait « à ne pas remettre en cause la dynamique des festivals et établissements culturels qui font la richesse de la culture à Paris ».

Un lieu d’influences multiples…

De la Gaité lyrique au 104 en passant par le Point éphémère, le festival avait pour habitude de mettre en lumière la scène littéraire dans les lieux culturels les plus créatifs et dynamiques de Paris. Des concerts, des débats ou encore des exercices d’admiration permettaient de réunir acteurs, écrivains et lecteurs. Une manière alternative de promouvoir le livre et la littérature en général. Avec ce projet, Paris en toutes lettres perdrait sa mobilité – contraint de n’occuper qu’un local–, mais aussi sa part évènementielle.

En ces temps de crise, il est assez triste de constater que le budget alloué à la culture est le premier à subir des coupes, alors qu’il faudrait davantage mettre en lumière des artistes qui peinent parfois à faire connaître leur travail.

Une affaire à suivre donc, en attendant de connaître le lieu de convergence choisi par le Maire…