Les 18-25 ans entendent bien découvrir le vaste monde avant de devenir des « grandes personnes ». Zoom sur ces étudiants pour qui le voyage, hors études, fait partie de l’apprentissage des choses de la vie.

Aujourd’hui l’étudiant n’est plus ce jeune fauché qui hante les bancs de la fac en attendant d’obtenir le fameux sésame qui lui ouvrira les portes du monde adulte. L’étudiant de 2013 voyage car il bien compris le message des grands : « profites de la vie tant que tu n’as pas de loyer, pas d’impôts ou pire encore d’enfants ».

L’étudiant 2013 a l’esprit vagabond.

Voyager coûte cher mais beaucoup d’étudiants sont aujourd’hui en apprentissage ce qui leur permet d’avoir un petit pécule qui leur ouvre les portes du monde. L’autre avantage de l’apprentissage est que l’étudiant peut partir hors saison en découvrant les joies des Congés Payés et RTT.

Le jeune est aussi débrouillard et il saura trouver toutes les combines pour réduire les coûts de son voyage. La Carte d’Etudiant Internationale permet de profiter du statut d’étudiant partout dans le monde, de profiter de réductions sur tout et n’importe quoi, et d’une assurance voyage à prix imbattables.

La France est une des premières destinations touristiques au niveau mondial mais pas pour les jeunes français. Alors où vont tous ces jeunes voyageurs pour qui partir en vacances en France   « c’est tellement 2001 » ? D’après le classement Trip Advisor 2012, les destinations phares sont Londres, les États-Unis (New York et San Fransisco) et les pays d’Asie comme le Cambodge.

Pour nous rendre compte du phénomène voici les résultats d’un petit sondage mené sur 28 étudiants entre 22 et 25 ans en dernière année de Master en apprentissage. Sur 28 étudiants, 23 disent avoir voyagé uniquement pour le plaisir depuis l’obtention de leur bac.  « Partir quelques jours ou une semaine à l’étranger permet de se déconnecter de la routine fac-entreprise quand on est en alternance. » selon Ingrid, étudiante en Master Commerce. La plupart des répondants ont visité entre deux et cinq pays voire plus, surtout en Europe mais aussi aux États-Unis, pour une durée moyenne d’une semaine.

Toujours d’après le sondage 6 étudiants sur 28  envisagent de partir à l’étranger, toujours pour le plaisir, après l’obtention de leur Master et avant de se lancer réellement dans la vie active.

Génération Y : le monde à portée de clic.masteriec_étudiants_voyage

Aujourd’hui Internet est partout, tout le temps. Les 18-25 ans en ont fait leur meilleur allié et c’est sur la Toile qu’ils organisent leurs séjours. « Les agences de voyage ? Connais pas. » Grâce à tous les comparateurs de prix, l’étudiant est quasi-sûr de profiter des meilleurs promos pour la destination choisie.

Et bien souvent ce sont ces fameuses promos qui dictent les envies de voyages. Ensuite tout va très vite. Une semaine à New York se réserve en quelques clics, le match de basket ou la comédie musicale aussi, la demande d’entrée sur le territoire se fait également directement sur Internet. « J’ai vu une offre pour New York un jeudi matin et le jeudi soir le voyage avion-hôtel-activités était réservé  » selon Virginie étudiante en Master Relations Franco-Allemandes.  Enfin, le voyage s’organise en consultant les innombrables blogs ou autres sites tenus par des particuliers qui vous disent ce que vous ne devez absolument pas louper si vous ne voulez pas passer pour un looser en rentrant. Il y a aussi les nombreux forums orientés « jeune » où les futurs voyageurs postent leurs angoisses et leurs interrogations en attendant qu’un baroudeur avertis qui a déjà fait 5 fois le tour du globe en trottinette avec 1 euro et une fourchette, leur réponde.

Et une fois rentré, il est impératif de poster ses photos de voyage sur Facebook pour rendre jaloux ses petits camarades. Ou mieux encore, si le voyage dure longtemps il est de bon ton de créer un blog « trucetmachinenamériquedusud.com » qui est le nouveau carnet de voyage du jeune hyperconnecté et qui permet aussi de rassurer papa et maman.

Voyage sac à dos ou Club Med all inclusive?

Ni l’un ni l’autre. Le jeune d’aujourd’hui est un aventurier qui tient à son confort.  Fini de dormir une semaine dans un squat à Berlin. L’étudiant n’est certes pas riche mais il faut se respecter quand même. C’est pourquoi le jeune part soit en auberge de jeunesse (et encore il ne faut pas être 15 par chambre avec salle de bain commune) soit en hôtel (avec petit déjeuner inclus si possible). Sinon, beaucoup n’hésites plus à se payer une semaine en club low cost en all inclusive en Grèce, Tunisie, aux Canaries,… avec danse des canards (mais attention, plus travaillée qu’au Camping des Flots Bleus), Gentils Organisateurs bien bronzés, et excursions. Bref, tout ce que le jeune détestait quand, adolescent, il était obligé de partir avec ses parents. Il reste également pour le jeune intrépide, le couchage chez l’habitant ou au fil des rencontres, plus économique et peut-être plus enrichissant.

Le nouveau « must do » du moment est la formule du « jump on-jump off tours ». Entendez par là, un voyage semi-organisé avec d’autres étudiants qui permet de simplifier la logistique (le jeune est souvent mal organisé) et de sortir des sentiers battus tout en faisant des rencontres. Une fois sur place le jeune est en semi-liberté, il peut suivre le troupeau ou aller de son côté.