À l’occasion du 38e festival de la bande dessinée à Angoulême, la ville entière a apporté sa contribution à l’événement et a plongé les visiteurs dans un monde de bulles. Pendant ce temps, les professionnels de la BD et de l’édition assistaient à l’un des événements les plus important de l’année.

Le Nouveau Monde

Le Nouveau Monde

Tous les ans, fin janvier, se déroule le Festival International de la BD à Angoulême. Les amateurs de BD ont assisté cette année à des spectacles vivants, des expositions, des rencontres, des conférences, des dédicaces, des débats et bien d’autres animations.

En parallèle, les professionnels du livre et de la BD préparaient cet événement depuis des mois. Acteurs de l’ombre, aujourd’hui nous rendons hommage à leur travail.

Les éditeurs sont disséminés dans des lieux différents à travers toute la ville. On retrouve les plus grands éditeurs BD au « Monde des bulles »  tandis que les petits éditeurs et les éditeurs alternatifs sont au « Nouveau monde ». Les éditeurs de mangas, quand à eux, sont tous rassemblés à « L’espace Manga ».

Dans chaque espace, de 10h à 19h, les visiteurs profitent du festival et des nombreuses activités pendant que des équipes, formées au préalable sur une grande partie du catalogue de la maison, s’affairent sur les stands pour conseiller les clients.

Les auteurs, eux, arrivent au compte-goutte pour des dédicaces prévues des mois à l’avance par les attachés de presse. Une fois arrivés dans l’espace VIP, des hôtesses accueillent les auteurs et s’assurent de leur confort avant qu’ils ne s’attèlent pendant de longues heures à des dédicaces personnalisées.

Firmando en el stand de Fluide Glacial

Firmando sur le stand de Fluide Glacial

Au « Monde des bulles », les plus grands éditeurs de BD ont chacun des espaces VIP pour recevoir leurs auteurs, mais aussi permettre aux professionnels de la BD et du livre de se retrouver pour des rendez-vous organisés à l’avance. Ces espaces sont très accueillants et permettent à tous de se couper de l’effervescence du festival.

Ce sont le plus souvent les éditeurs qui s’y retrouvent pour rencontrer des auteurs, souvent étrangers, venus en France à l’occasion du festival pour discuter de leurs projets. « Les journées sont éprouvantes et défilent à une vitesse folle, nous n’avons pas le temps de faire tout ce que nous avions prévus ; nous sommes tout le temps sollicités », nous a confié Thierry Mornet, éditeur comics aux éditions Delcourt.

De l’autre côté du décor, les professionnels vivent le festival d’une manière totalement différente que les visiteurs. Pour eux, c’est l’occasion de travailler davantage et de rencontrer le plus de personnes possible. « Chaque année, Angoulême c’est un rendez-vous incontournable pour les professionnels de la BD. Nous rencontrons à la fois nos confrères et nos clients, le tout dans une ambiance de fête » nous a expliqué Laetitia Matusik, assistante communication chez Dupuis.

Lorsque les fans rentrent chez eux, les éditeurs, les attachés de presse, les cessionnaires de droits et autres communicants n’ont toujours pas fini leur journée. Ils retrouvent dans des restaurants de la ville, des auteurs et d’autres professionnels pour travailler tout en célébrant, à leur façon, le festival.

L’envers du décor est certainement différent de ce à quoi les visiteurs peuvent s’attendre. Pourtant, c’est grâce au travail de tous ces professionnels que le festival Internationale de la bande dessiné vie et perdure depuis maintenant 38 ans.