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Pour faire face à la crise mondiale, la Roumanie s’est vu contrainte d’emprunter 20 milliards d’euros auprès du Fonds Monétaire International et de l’Union Européenne. Afin de satisfaire aux exigences de ses deux créanciers et réduire le déficit public, le gouvernement roumain a imposé au pays un plan de rigueur des plus drastiques. L’une des pires cures d’austérité de l’Union Européenne.

Manifestation à Bucarest - roumanophilie.wordpress.com

La goutte d’eau …

Dès septembre 2010, les réformes pleuvent : retraite, emploi, éducation, santé, justice, baisse de 25% des salaires pour les fonctionnaires, diminution de nombreuses aides sociales. Les Roumains sont asphyxiés et la colère monte. D’autant plus que pour faire passer ces réformes de grande ampleur, le gouvernement a préféré la force avec l’usage de nombreux recours aux ordonnances d’urgence. Dernière réforme en date, celle de la santé, avec un vaste projet de privatisation du secteur, qui pousse Raed Arafat, sous-secrétaire d’État, opposé à ce projet de loi, à la démission. Pour des 100aines de Roumains, c’est la goutte d’eau. La difficulté du quotidien en période de crise ajoutée au sentiment d’être exclus du débat public les pousse dans les rues pour crier leur frustration et leur indignation.

Des mécontents aux indignés :

Depuis le début de l’année 2012, des rassemblements spontanés de mécontents ponctuent les journées du pays et s’amplifient de plus en plus à travers toute la Roumanie. « Je pense que ce mouvement peut s’inscrire dans celui des « indignés » et plus globalement des révolutions qui ont eu lieu dans le monde arabe, explique Cristian Pirvulescu, doyen de l’École nationale des Études Politiques et Administratives, interviewé par Jonas Mercier (www.la-croix.com). Le mécontentement est général ». En effet, les citoyens roumains ne tardent pas à demander la démission du gouvernement dès la mi-janvier, en prenant d’assaut la place de l’Université de Bucarest.

Roumanie : 5ème jour de manifestations à Bucarest – AFP

Résultat, le 06 février dernier, Emil Boc annonce la démission de son gouvernement après 3 ans et demi de mandat. C’est le chef des services des renseignements extérieurs, Mihai Razvan Ungureanu qui a été nommé à sa place par le président roumain, Traian Basescu.

Les Indignés roumains ont obtenu le départ d’Emil Boc et de son équipe mais la crise, elle, est toujours là et les Roumains, à l’image des autres pays de l’Union Européenne, continuent de se battre.