Le film The Avengers, toujours sur nos écrans, a déjà accumulé plus d’un milliard de dollars de recettes. Ce qui pourrait bien vouloir dire que vous l’avez probablement déjà vu. Or, vous n’êtes pas sans savoir que les personnages qui figurent dans le film sont tirés de comics. Les comics, c’est de l’édition, et ce qui concerne leurs droits d’adaptation nous concerne donc.

Stan Lee : 88 ans et encore pas mal de dents

Stan Lee a créé presque tous les personnages présents dans le film, à l’exception notable de Captain America, et il y fait même une apparition. Pourtant, comme il le révélait il y a quelques jours à CNN, il ne touche aucune part des bénéfices générés, en dépit de son statut de producteur exécutif au générique ; c’est, comme il le dit, « un titre honorifique. »

En 2002, l’auteur avait déjà dû trainer Marvel, son employeur, devant les tribunaux pour obtenir 10% des bénéfices des deux premiers films consacrés à Spider-Man, un personnage qu’il a également créé, mais il semblerait donc que de nouveaux contrats aient depuis été signés entre Lee et Marvel… à moins qu’à son grand âge (bientôt 90 ans), il soit juste trop fatigué pour livrer de nouvelles batailles.

A l’époque où Stan Lee a créé ses personnages, dans la première moitié des années 60, il n’a qu’un statut proche de celui de pigiste, incluant notamment la cession des droits d’exploitation de ses créations à la maison d’édition, mais le contexte de l’industrie culturelle était alors différent, et la non-mention d’une telle clause ne semblait pas poser de problème.

L’exemple de Stan Lee n’est bien sûr qu’une anecdote, mais il est toujours utile d’avoir de telles histoires en tête lorsqu’on est auteur, éditeur ou agent littéraire : peu importe votre notoriété, celle de votre société ou la modestie de vos ambitions, pensez toujours à inclure dans vos contrats des clauses vous permettant d’être couvert au maximum sur toutes les utilisations ultérieures qui pourraient être faite de vos œuvres, sinon vous pourriez bien vous en mordre les doigts !