Le salon de Montreuil a bien failli perdre sa subvention du département de la Seine-Saint-Denis, illégalement en déficit de 75 millions d’euros.

Le 8 avril 2010, le conseil général a voté le maintient de cette subvention, sans pour autant assurer la présence du salon en 2010.

Depuis 25 ans, le salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis qui se tient à Montreuil est un lieu de rencontres incontournable entre les éditeurs, les libraires, les auteurs, les illustrateurs, et leurs jeunes lecteurs.

En 2009, ce fut près de 150 000 enfants, adolescents, parents et professionnels qui ont découvert les 339 exposants et sont allés à la rencontre des 3 000 auteurs et illustrateurs en dédicaces. Un salon très populaire qui attire beaucoup de monde en Seine-Saint-Denis mais qui pourrait disparaître.

A l’annonce de cette menace, une pétition a été mise en ligne sur le site officiel du salon de Montreuil et a permis de rassembler plus de 13 000 signatures en une semaine.

Emmanuel Constant, Vice-Président à la culture déclare :

Notre volonté est de sauver le salon, (…) et, plus encore, de continuer à offrir aux 50.000 enfants de la Seine-Saint-Denis qui ont été concernés en 2009 par les actions du CPLJ une politique de lecture publique ambitieuse, innovante, vaste et incroyablement utile dans le département le plus jeune de France, mais aussi celui où l’apprentissage de la langue française est un enjeu d’intégration républicaine.

La subvention du département sera finalement maintenue, à hauteur de 1,6 million euros, suite au vote du budget du conseil général du 8 avril dernier. Mais rien n’est encore joué, car ce vote tient compte des 75 millions d’euros que l’Etat devrait verser au département de Seine-Saint-Denis. Le budget du salon va être présenté par le préfet à la Chambre régionale des comptes. A la suite de cela, soit l’Etat paie les 75 millions d’euros, le budget est validé et le Salon garde sa subvention, soit l’Etat ne paie pas, le département mis sous tutelle, et le budget redéfini par la Chambre. C’est dans cette éventualité que l’investissement du département en faveur de ce salon pourra être remise en cause.

Réponse définitive dans trois mois.