Alors que mon stage en alternance se finissait en janvier 2018, j’ai eu l’opportunité de faire mon deuxième semestre de master 2 à l’étranger, grâce au partenariat qu’a le master IEC avec le master Publishing du London College of Communication. Je me fais ici le plaisir de partager ces quatre mois intenses.

Faire ses études à Londres ? Un challenge pour moi qui n’étais jamais resté longtemps en terre inconnue et qui ne maîtrisais pas foncièrement bien la langue de Shakespeare. Je savais cependant que c’était quelque chose à faire, une chance à saisir.

Tout s’est passé très vite. Mi-janvier 2018. J’ai été très bien accueilli dans l’immense université qu’est le London College of Communication (LCC), une des six branches de l’University of the Arts London (UAL). Située dans le centre, à Elephant & Castle, mon école accueille plus de 900 étudiants.

Entrée de l'université (la tour en fait partie !)

Entrée de l’université (la tour en fait partie !)

Les premiers jours, je n’ai pas su où donner de la tête. Le bâtiment regorge d’une quantité impressionnante d’équipements, d’ateliers, de salles de classes, de travail, d’amphithéâtres…

Et puis l’immersion. Les cours n’ont lieu, comme à Gennevilliers, que les jeudis et vendredis. Après avoir rencontré la directrice du master, Frania Hall, qui a été d’une gentillesse et d’une disponibilité sans failles, j’intègre le deuxième cours de l’ « unit 4 ». Mon semestre repose sur trois « units », qui sont des gros projets de groupes sur lesquels nous sommes évalués. C’est ainsi que fonctionne le master : des projets de longue durée, en équipes, qui nous préparent parfaitement à la vie professionnelle. Peu de cours sont dispensés, il s’agit en général d’intervenants extérieurs qui nous apportent leur expérience et nous aiguillent sur la façon dont mener à bien nos projets. Nos référents réguliers, Frania et Keith, nous assistent également.

L’ « unit 4 » était un projet en collaboration avec les étudiants de design. Ce projet consistait en la réalisation d’un magazine, de A à Z : de la conception à son impression. Il a fallu déterminer le contenu, le hiérarchiser, mais aussi le maquetter, puis façonner et fabriquer le produit final, tout en gérant des contraintes annexes comme le temps ou le budget. Un projet très complet qui fait appel à énormément de compétences et pour lequel j’ai beaucoup appris en termes de fabrication. Le thème du magazine auquel j’ai participé était Stimulus of art, il explorait ce qui anime et motive la création artistique.

Notre rendu. Le magazine était enveloppé d'une pochette en papier calque.

Notre rendu. Le magazine était enveloppé d’une pochette en papier calque.

L’ « unit 5 » consistait à organiser la conférence annuelle de notre master. Celle-ci réunit des professionnels de l’édition et de la communication et permet d’échanger sur plusieurs thèmes choisis par nos soins. C’est aussi l’occasion de (se faire) rencontrer des professionnels du milieu. À nouveau, ce fut un projet très complet, qui repose sur l’implication de tous les membres de la promotion dans plusieurs équipes (organisation, management, marketing, design…).

La brochure de la conférence.

La brochure de la conférence.

Enfin, l’ « unit 6 » consistait à développer une application. Nous devions nous investir dans toutes les étapes : de la recherche de l’idée à la réalisation (marketing, design, budget, stratégies de vente). Un projet moins axé sur l’édition mais qui fait appel à des notions réutilisables dans tous projets professionnels.

À noter : en plus des cours réguliers, l’université propose aussi de nombreux ateliers, grâce aux équipements dont elle dispose.

Je dois souligner que cette expérience étudiante a été très agréable en compagnie des personnes que j’ai rencontrées et avec lesquelles j’ai travaillé. Elles ont toutes été charmantes et bienveillantes envers moi et mon niveau de langue, qui s’est heureusement considérablement amélioré.

À l’instar de la ville, ma promotion était très cosmopolite : une petite moitié seulement des élèves avait l’anglais pour langue maternelle. Une quinzaine de pays de tous les continents étaient représentés, ce qui est très enrichissant professionnellement et culturellement.

Sur le plan personnel, la vie londonienne m’a été plutôt agréable, même si chère (transports et immobilier en première ligne). Il m’a fallu un bon mois pour apprivoiser la ville, très étendue. L’offre touristique et culturelle y est importante. Un conseil : les « free tours », ces tours à pieds gratuits dans la ville guidés par des passionnés, particulièrement celui sur Jack l’éventreur, historiquement très instructif.

Je retiens énormément de positif de cette expérience et je sais d’ores et déjà qu’elle va m’apporter beaucoup, personnellement et professionnellement.

Théo Tissier