Le maître italien de la Renaissance a passé les vingt dernières années de sa vie à retoucher ce tableau qui préfigure parmi ses œuvres mythiques. Une restauration et un mécénat plus tard, une exposition au Louvre lui est consacrée, du 29 Mars au 25 Juin. Un tableau qui a bénéficié d’une très grande communication.

Une restauration, une polémique

Il aura fallu deux ans pour restaurer La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne. Une restauration bien méritée pour la Sainte Anne qui avait souffert de son voyage à travers le temps (tâches sombres, couches de vernis oxydées, etc.). Cependant, cette restauration a suscité de nombreuses polémiques. Six mois avant l’exposition, deux experts du comité pour la restauration, Jean-Pierre Cuzin et Ségolène Bergeon Langle, ont démissionné, dénonçant des méthodes «trop agressives» tandis que, à l’inverse, certains experts ont salué une restauration prudente. Une polémique relayée dans la presse internationale qui a rythmé la restauration de l’œuvre de Vinci qui est le premier volet de la communication autour de la Sainte Anne.

Une nouvelle communication autour de son retour dans les salles du Louvre

Pour la Sainte Anne de Vinci, ce sont les découvertes faites en nettoyant le panneau qui ont imposé l’exposition La Sainte Anne, l’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci. L’exposition a été un prétexte pour Arte de diffuser un documentaire, Léonard de Vinci : la restauration du siècle, sur la restauration de l’œuvre de Vinci, quelques jours après l’ouverture de l’exposition. Des articles de presse ainsi que des reportages radio ont fait partie de la communication média d’une exposition plus qu’attendue par le monde de l’art.

Une grande communication pour le mécène de l’exposition

L’exposition n’aurait pu se faire sans le parrainage exclusif de Salvatore Ferragamo, une communication hors média, dont se félicite Ferruccio Ferragamo, président de la maison de couture italienne. Un parrainage qui relève du branding, technique marketing qui fait associer la marque à l’exposition, événement culturel du Louvre. Cela permet aussi à Ferruccio Ferragamo de faire remarquer que son père, Salvatore, fondateur de la marque, partageait les mêmes valeurs qu’un certain Léonard de Vinci (« La créativité sans fin, l’innovation esthétique, les racines artisanales et la recherche de pointe ont toujours caractérisé le génie italien, comme l’incarne Léonard de Vinci. Ces valeurs datent de mon père et ont toujours inspiré notre travail et notre entreprise ») et de faire émerger l’idée que la marque soutient le travail du maitre de la Renaissance, en parrainant cette exposition au Louvre. Un soutien qui permet à Salvatore Ferragamo de fêter ce parrainage en organisant un défilé au Louvre (Juin 2012), une première pour une marque de mode au sein-même du musée.