Mar 12, 2013 | alternance, Edition |
Nous sommes nombreux à vouloir, un jour peut-être, monter notre propre maison d’édition. Mais à première vue, cela peut sembler mission impossible. Pour prouver le contraire et dégoter quelques conseils bien utiles au passage, j’ai interrogé Véronique Sales, co-fondatrice des Éditions Vendémiaire. Pourriez-vous me présenter Vendémiaire ? Vendémiaire est une maison d’édition qui a été créée au printemps 2010, donc qui a trois ans d’existence et qui a commencé à publier un an plus tard, donc début 2011. Nous avons actuellement au catalogue une cinquantaine de titres. Au début nous étions deux, mon associé et moi et peu à peu la maison s’est étoffée.Nous travaillons en permanence avec des extérieurs qui sont les graphistes, les compositeurs et puis évidemment tous les services référents à une maison d’édition, que ce soit les imprimeurs ou les commerciaux. En permanence à l’intérieur de la maison d’édition on a trois ou quatre personnes, cela dépend des moments, avec des contrats d’apprentissages, un CDD et des stagiaires. Pourquoi avoir choisi de monter votre propre maison d’édition ? C’est la vraie question ! Donc en fait j’avais un parcours dans l’édition qui était un parcours au sein de grandes structures où j’ai toujours fait de l’édition de sciences humaines, plus particulièrement d’histoire mais aussi dans une structure universitaire de la géographie, de la littérature, etc. C’étaient des expériences qui, à chaque fois, ont duré quelques années et je me suis rendu compte qu’il y avait un hiatus qu’on ne pouvait pas combler entre la production que je souhaitais faire, c’est-à-dire des livres de sciences humaines, et d’histoire en particulier, avec des petits chiffres de vente et des tirages...
Fév 18, 2011 | Culture, Edition, Non classé |
Voici le thème de la cinquième édition du Forum des Métiers du livre qui s’est tenu à la maison des métallos les 3, 4 et 5 février dernier. Organisé par l’association la fontaine O livres et animé par le magazine littéraire actualitté.com, ce salon était consacré à l’avenir de tous les métiers du livre, de l’éditeur au graphiste, en passant par le libraire et le bibliothécaire. En plus d’happenings poétiques ou d’ateliers pratiques sur la conception d’un livre, nous avons assisté à de nombreux débats sur les thèmes les plus variés. De la BD à la littérature graphique, des professions littéraires aux métiers du graphisme, tout est passé au crible des éditeurs parisiens indépendants invités pour l’occasion. Au cœur du débat, ce paradoxe : Chaque année 65 mille nouveaux titres sont publiés en France alors qu’au même moment, plus de 55 millions d’exemplaires sont envoyés au pilon. L’édition continue chaque année de perdre des emplois. Des contresens qui ont fait surgir bien des interrogations. Peut-on aujourd’hui vivre en tant qu’éditeur indépendant sans être écrasé par les géants de l’édition ? Une telle surproduction éditoriale engorge les librairies ou les bibliothèques, et rend extrêmement difficile pour les éditeurs inconnus de faire sortir un ouvrage en dehors de la masse existante. Pourtant, la réduction des coûts de fabrication avec le développement de l’impression numérique facilite les projets des petites maisons. Ainsi, quels nouveaux changements sont à prévoir ? Que faire face au raz-de-marée du livre numérique ? Pourquoi et comment monter une maison d’édition ? Quel avenir pour les métiers graphiques ? Va-t-on perdre le livre à cause de sa dématérialisation...