Mar 20, 2013 | Edition, Nouvelles technologies |
À l’heure du tout-numérique, l’e-book commence à percer dans le paysage littéraire français. Si les ventes avoisinent encore les 1 % du chiffre d’affaires dans les grandes maisons d’édition françaises, elles s’élèvent à 20 % aux États-Unis, précurseurs en la matière. Alors qu’attendent les éditeurs français pour se lancer dans cette aventure dématérialisée ? Si le marché des e-books se développe depuis 2007 avec l’essor des tablettes numériques et des liseuses, la progression de ce marché reste encore faible en France. En effet, notre pays est très attaché au livre papier et se soucie de la survie du secteur culturel qu’il représente. Or, si la France devait suivre le modèle porté par les États-Unis, qui clame pour 2012 une part de 20 % des ventes d’e-books dans le chiffre d’affaires global de l’édition, elle perdrait la diversité de ses points de ventes. Car l’achat en ligne, depuis son support électronique (que ce soit un ordinateur, une tablette, une liseuse ou un smartphone) cannibalise les ventes en librairies traditionnelles – comme en atteste la lente disparition du fameux libraire américain Barnes & Noble, qui a annoncé en janvier 2013 qu’il comptait fermer le tiers de ses librairies d’ici dix ans. On comprend donc mieux, vu les risques, la réticence du marché éditorial français à s’ouvrir complètement au livre numérique, surtout lorsque des géants du e-commerce comme Amazon et Apple se taillent la part du lion. Les réserves des lecteurs L’hésitation des éditeurs français à se lancer dans l’aventure numérique a des conséquences sur le marché en lui-même : beaucoup de Français « boudent » l’e-book, et ce pour plusieurs raisons. La première est celle du prix. Depuis mai 2012,...