Le data journalisme, une autre façon de raconter le monde

Le data journalisme, une autre façon de raconter le monde

Mis en lumière grâce aux diverses révélations de WikiLeaks, il suscite une curiosité grandissante chez les journalistes comme chez les internautes. A l’heure du web et du numérique, il offre une alternative au traitement de l’information, avec les moyens d’aujourd’hui et pour le public d’aujourd’hui. Mais au fait, le data journalisme, qu’est-ce que c’est ? Mettre en scène les données On pourrait définir le data journalisme en deux mots, comme le croisement entre données publiques et journalisme. « Data » ou « donnée », parce que le volume croissant des données numériques à l’heure du web participatif ouvre la voie à leur exploitabilité. Journalisme, parce qu’un intermédiaire est devenu indispensable pour aider le lecteur à comprendre et à voir, à lire la complexité du monde de l’information. Plus simplement, le data journalisme, c’est une façon d’exploiter puis de mettre en scène les données pour les rendre plus lisibles. Un angle différent de narration Comme le journalisme traditionnel, le data journalisme nécessite de collecter, d’analyser, de donner du sens à ces données, bref d’éditorialiser. Comme le journalisme traditionnel, il met en évidence des faits et apporte des preuves. Mais à la différence de ce dernier, il se base sur l’exploitation de chiffres, de statistiques, de fonds cartographiques : en somme, il interroge les données plutôt que les témoins. Et il propose un angle différent de narration, par l’image plutôt que par les mots. En mettant en scène l’information grâce à la visualisation des données, il s’adresse à l’intelligence visuelle du public. Pour atteindre ce but, l’intervention de journalistes, mais aussi de développeurs, de graphistes, de statisticiens et d’architectes de l’information est nécessaire. En octobre 2010, les...