Spotify pour les livres, c’est possible?

Spotify pour les livres, c’est possible?

Depuis quelques années, nous avons développé une nouvelle forme de consommation de la musique, oubliant  les CD et les radiocassettes, pour laisser place aux téléchargements et nouveaux Ipod. Avec ces habitudes, sont également apparus des sites dédiés à l’écoute en streaming, tels que Spotify ou Deezer, qui connaissent un succès fulgurant et révolutionnent notre pratique quotidienne de l’écoute musicale. Pourtant, depuis le 2 mai et l’annonce de la création d’une application Spotify pour l’Ipad, les choses semblent encore s’accélérer, et on pourrait voir se profiler des idées similaires en ce qui concerne les livres. Jusqu’à présent, les abonnés à Spotify étaient limités à utiliser le service d’accès à la bibliothèque musicale sur leur smartphone ou sur leur ordinateur. Si Spotify s’intéresse aujourd’hui aux tablettes, doit-on imaginer qu’un système comparable pour le livre sera bientôt disponible ? Le streaming pour les livres, un projet pertinent? Spotify est un service de streaming qui fonctionne sur le principe de la licence globale. Comme Netflix pour les films, les utilisateurs du service bénéficient d’un accès illimité à plusieurs milliers de chansons ou de films en échange d’une souscription (de 60 euros à 120 euros par an pour Spotify). Le sujet du cloud reading, a été posé sur la table en 2010, au moment où Spotify a annoncé qu’il ajouterait à son catalogue de musique plus de 50 000 livres numériques (et livres audio). Ainsi, « le cloud reading » est un mode de lecture  qui donne accès, comme dans le cas de la musique, à un nombre incroyable de livres en accès gratuit, à lire en streaming sur tablette numérique, à condition de supporter des publicités contextuelles. Si cette idée n’a...
The Avengers : que touche l’auteur original ?

The Avengers : que touche l’auteur original ?

Le film The Avengers, toujours sur nos écrans, a déjà accumulé plus d’un milliard de dollars de recettes. Ce qui pourrait bien vouloir dire que vous l’avez probablement déjà vu. Or, vous n’êtes pas sans savoir que les personnages qui figurent dans le film sont tirés de comics. Les comics, c’est de l’édition, et ce qui concerne leurs droits d’adaptation nous concerne donc. Stan Lee a créé presque tous les personnages présents dans le film, à l’exception notable de Captain America, et il y fait même une apparition. Pourtant, comme il le révélait il y a quelques jours à CNN, il ne touche aucune part des bénéfices générés, en dépit de son statut de producteur exécutif au générique ; c’est, comme il le dit, « un titre honorifique. » En 2002, l’auteur avait déjà dû trainer Marvel, son employeur, devant les tribunaux pour obtenir 10% des bénéfices des deux premiers films consacrés à Spider-Man, un personnage qu’il a également créé, mais il semblerait donc que de nouveaux contrats aient depuis été signés entre Lee et Marvel… à moins qu’à son grand âge (bientôt 90 ans), il soit juste trop fatigué pour livrer de nouvelles batailles. A l’époque où Stan Lee a créé ses personnages, dans la première moitié des années 60, il n’a qu’un statut proche de celui de pigiste, incluant notamment la cession des droits d’exploitation de ses créations à la maison d’édition, mais le contexte de l’industrie culturelle était alors différent, et la non-mention d’une telle clause ne semblait pas poser de problème. L’exemple de Stan Lee n’est bien sûr qu’une anecdote, mais il est toujours utile d’avoir de telles...