Masterclasse de Krisztina Horváth de l’Université Eötvös Loránd de Budapest « L’édition hongroise d’ouvrages français et francophones » – 18/04/2019

Masterclasse de Krisztina Horváth de l’Université Eötvös Loránd de Budapest « L’édition hongroise d’ouvrages français et francophones » – 18/04/2019

Le jeudi 18 avril 2019, le master Ingénierie éditoriale et communication de l’Université de Cergy-Pontoise a accueilli Krisztina Horváth de l’Université Eötvös Loránd de Budapest pour une masterclasse sur l’édition hongroise. Cette Université accueille les élèves de master 2 lors de leur voyage professionnel pour une rencontre entre enseignants et étudiants hongrois et français. Ce sera le moment pour chaque classe de présenter les projets réalisés durant leurs années d’étude en master.   Présentation de l’intervenante Maître de conférences habilitée en littérature à l’Université Eötvös Loránd de Budapest, les recherches de Krisztina Horváth portent sur la théorie littéraire, le Moyen Âge et la littérature des XXe et XXIe siècles. Le groupe de recherche CODHIL (Constructions Discursives en Histoire Littéraire) a publié en 2011 une histoire de la littérature française en hongrois (le premier depuis 1962), un ouvrage de près de mille pages, dans lequel elle était chargée des chapitres sur le XXe siècle, donnant une large part à la réception et à la traduction hongroises. Pour sa conférence, Krisztina Horváth nous a proposé de dresser un tableau sur la traduction, l’édition et la réception du livre et en particulier du roman français contemporain, et de celui de l’extrême contemporain. Elle a fait quelques observations à partir de dépouillements de la base de données Tradobs, qui recense les ouvrages traduits du français vers le hongrois de 1989 à nos jours. Son objectif premier est de permettre aux éditeurs, aux traducteurs, mais aussi aux institutions francophones en Hongrie de mieux cerner les manques en matière de littérature classique, contemporaine ou pour la jeunesse d’une part, philosophique ou d’essai d’autre part. L’évolution de l’édition...
Kabriya, d’Ottawa à Cergy

Kabriya, d’Ottawa à Cergy

… la route passe par Londres. Kabriya Coghlan a passé un semestre en M2 IEC, dans le cadre de l’échange Erasmus avec London College of Communication. Elle revient ici sur les principales choses qui l’ont surprise à l’Université de Cergy-Pontoise. Quand j’ai déménagé à Paris pour mon semestre d’échange à l’Université de Cergy-Pontoise, au sein du Master d’ingénierie éditoriale et communication, je ne savais pas à quoi m’attendre. C’était mon deuxième déménagement pour les études cette année, après Londres (Université des Arts). Je suis canadienne ; j’ai donc étudié le français à l’école primaire et secondaire au Canada. J’ai vécu à Ottawa, notre capitale, qui est bilingue.  Ici, le livre a un prix unique J’avais toujours rêvé de pouvoir pratiquer le français, et cette échange universitaire m’a offert cette belle opportunité, en même temps que de belles perspectives de carrière dans l’édition, en particulier dans une contexte international – c’est ce que je souhaite faire plus tard.  Ce semestre, j’ai donc fait une stage avec un “scout” basé aux États-Unis. J’ai rédigé des évaluations au sujet de livres dont on envisageait les ventes des droits étrangers. J’ai appris les différences entre les marchés internationaux du livre, comme la France, le Royaume-Uni et le Canada. J’ai ainsi découvert l’existence du prix unique du livre en France,  pour la protection de la filière et pour développer le goût de la lecture.  Du media training aux projets tutorés J’ai aussi aimé les cours en classe. J’ai eu la chance de participer à un cours de média training. Ce qui supposait de parler à la radio et face à la camera ! Ces exercices m’ont aidée à communiquer à différentes audiences tout...
La passerelle de l’humanité. JeSuisCharlie

La passerelle de l’humanité. JeSuisCharlie

La passerelle de l’humanité Poème issu du recueil de poèmes A l’aube des solstices, à paraître en 2015. Aurélien Di Sanzo, étudiant en M1 IEC   Pour la première fois, je ressens ces choses que je ne ressentais pas hier et que j’espère ne plus ressentir demain. Comme un pont, une sorte de passerelle sans fin qui se serait lourdement érigée entre mon corps et mon esprit, m’empêchant de relier l’un à l’autre. Rien ne sert de courir car plus j’irai vite, plus l’asphalte se déploiera devant moi. Plus je marcherai, plus le chemin sera long et plus la distance que j’aurais parcourue sera courte. Ce que je ressens pourrait s’illustrer par un épais amas de boue sous mes pieds, un immense nuage gris et opaque au-dessus de ma tête. L’un comme l’autre engourdit mon être, m’obstrue la vue, atrophie mes envies. Confiné dans l’unique certitude de n’avoir aucun choix, je n’arrive pas à me décider. Tout ce qui m’entoure ne semble obéir à aucune règle. Ma réalité semble s’échapper vers une forme de dystopie dans laquelle j’incarnerais le seul personnage. Je regarde le sang couler, frapper à terre comme des javelots, à l’image de deux rideaux rouges de théâtre qui se fermeraient lentement pour clore une pièce. Un goût amer ne tarde pas à assiéger ma bouche, une ambiance lourde et chaude fait pression sur mes épaules. Je suffoque et divague lentement vers des sphères qui me sont inconnues. Je m’observe nager et perdre pieds à travers les marécages. Malgré tous mes mouvements, je fais du sur place. Dix mille vies ne m’aideraient pas plus. Il ne s’agit...
Le Petit Prince : 70 ans et pas une ride !

Le Petit Prince : 70 ans et pas une ride !

Il y a 70 ans, un petit prince demandait à Antoine de Saint-Exupéry de lui dessiner un mouton. Conte philosophique pour les adultes, histoire merveilleuse pour les enfants, Le Petit Prince a su charmer bien des générations.  Petit retour sur le destin fabuleux de cet « olni » (objet littéraire non identifié). Le 06 avril 2013, Le Petit Prince a soufflé ces 70 bougies ! Pour l’occasion, Gallimard va sortir une pluie d’ouvrages collector sur notre héros aux cheveux d’or préféré, une exposition du chef d’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry voit voir le jour à la Morgan Library de New York à partir de janvier 2014 (qui détient le manuscrit et les dessins orignaux du livre), une statue à l’image du petit prince va être inaugurée à Montréal, le Futuroscope propose une animation autour de l’univers du livre, etc. Le Petit Prince, un vrai phénomène d’édition Sorti aux Etats-Unis le 06 avril 1943, ce conte poétique et philosophique est aujourd’hui le livre le plus vendu dans le monde après la Bible (plus de 145 millions d’exemplaires vendus à ce jour !).  Le livre a été traduit en 270 langues, on peut ainsi découvrir un Petit Prince Tamoul, Slovaque, Flamand, Arménien, etc. Il s’exporte partout et c’est touchant. C’est que Le Petit Prince n’est pas un livre comme les autres, il est porteur d’un message universel : ne jamais oublier l’enfant en chacun de nous… (Même Zlatan Ibrahimovic a été vu avec un exemplaire du Petit Prince sous le bras, c’est pour dire !) Le Petit Prince, une histoire et de multiples adaptations Le succès de cette histoire est tel que de nombreux artistes ont souhaité la...
À dos d’âne, la petite maison d’édition jeunesse aux grandes ambitions culturelles

À dos d’âne, la petite maison d’édition jeunesse aux grandes ambitions culturelles

Charlie Chaplin, Lewis Carroll, Joséphine Baker ou encore Marguerite Yourcenar ont envahi les bureaux d’À dos d’âne. Petite maison d’édition créée en 2010, À dos d’âne donne un coup de jeunesse au genre biographique grâce à la collection « Des Graines et des guides ». Composée de mini-biographies aux couvertures pastels, cette collection ­(destinée aux 8-12 ans) met en lumière des hommes et des femmes qui ont marqué l’époque contemporaine par leur parcours et leurs engagements. Rencontre avec Véronique Cazeneuve, responsable des éditions À dos d’âne. Bonjour Madame Cazeneuve, pourriez-vous nous présenter votre maison d’édition ? Comment ce projet est-il né ? À dos d’âne est né il y a trois ans sous le statut d’une association. Auparavant, nous avions une autre association. Nous organisions des lectures bilingues de poésie à Paris et en région, dont des lectures de textes jeunesse. La littérature jeunesse est un domaine que j’affectionne beaucoup, j’avais le projet de créer ma maison d’édition jeunesse depuis longtemps, et ces lectures m’ont donné l’élan nécessaire pour me lancer dans cette aventure. Nous avons commencé par la collection « Des graines et des guides ». Ce sont de petites biographies illustrées pour les 8-12 ans sur des personnalités contemporaines qui viennent de domaines aussi variés que le cinéma, la musique, la science, etc.   Pourquoi avez-vous souhaitez vous consacrer à des biographies de grands personnages du 20e siècle ? Tout simplement car, sur le marché, il n’y a pas de biographies de personnalités contemporaines pour les jeunes. Ainsi, on pouvait s’inscrire dans un secteur peu développé, où il y a de la place pour nous, mais aussi ouvrir de nouveaux horizons aux jeunes lecteurs....