Wikipédia, le futur de l’encyclopédie ?

Wikipédia, le futur de l’encyclopédie ?

 Si vous faites parti de ceux qui ont annoncé la mort des encyclopédies papier en 10 volumes et ce à cause d’Internet et plus particulièrement de Wikipédia, notre source d’information au quotidien, mal vous en a pris. En effet, voilà déjà plusieurs semaines que la plus célébre des encyclopédies en ligne a lancé son nouveau gadget : la fonction « créateur de livre ». Comme son nom l’indique cette fonction a pour but de créer des livres à partir d’articles glanés au gré de vos flâneries sur Wikipédia. Pour ce faire rien de plus simple : il suffit d’activer l’option « créateur de livres » et de naviguer comme à votre habitude sur le site. Lorsque vous rencontrez un article qui vous plaît, cliquez sur « ajouter cette page à votre livre » et hop la page s’ajoute automatiquement à votre futur opus. Une fois votre sélection terminée, il ne vous reste plus qu’à peaufiner la mise en page et à choisir le mode d’impression :  télécharger le livre au format PDF et l’imprimer soi-même ou le commander. Si l’on en croit les promesses du site, votre précieux florilège vous parviendra alors dans un délai de quinze jours sous la forme d’un livre au format A5. Comptez 8 euros pour 100 pages, 11 euros pour 200 pages, et jusqu’à 26 euros pour 700 pages. La Wikimedia Foundation, qui détient Wikipédia mais aussi Wikimedia Commons et Wikisource  touchera 10% du total brut sur chaque livre vendu. Un bénéfice que l’on peut supposer colossal quand on sait que quatre vingt millions de personnes passent chaque jour sur Wikipédia. Avis, donc, à ceux qui rêvent...
« Le siècle des Lumières » : à la rencontre de Diderot et des encyclopédistes

« Le siècle des Lumières » : à la rencontre de Diderot et des encyclopédistes

Sophie Chauveau vient de publier une biographie romancée de Denis Diderot : Diderot, le génie débraillé. Premier tome : les années bohème ; deuxième tome : les encyclopédistes. Avec Sophie Chauveau, nous pénétrons dans l’intimité de Denis Diderot, d’abord dans sa famille à Langres ; Diderot est un jeune surdoué, qui étouffe dans un carcan familial et qui fuit au plus vite cette vie provinciale où il ne peut plus assouvir sa soif de connaissance. Nous suivons sa trace dans le quartier latin du Paris du règne de Louis xv : des études brillantes chez les Jésuites, puis chez les Jansénistes, puis à la Sorbonne, une vie de canaille, « sorte de clochard céleste » nous dit Sophie Chauveau, une vie faite d’exubérance et de séduction, de pauvreté aussi. Ce livre nous révèle l’éclosion d’un auteur, car le Diderot que nous connaissons généralement, celui de l’Encyclopédie, est un homme de 40 ans ; l’auteur nous dit : « j’ai cherché à identifier ce qui se passe en profondeur chez cette espèce de canaille du Neveu de Rameau  pour devenir le philosophe Diderot ; comment un voyou qui a du génie pousse du dedans », son envie de ressembler au grand Voltaire, de changer le monde,  sa gourmandise de tout, du vin, de la nourriture, des femmes, de la fraternité, de l’amitié et, bien sûr, des livres. Un chapitre s’intitule « comment naissent ses premiers vrais livres ». Nous participons à l’aventure de la création de l’Encyclopédie, les relations avec d’Alembert, toujours prêt à quitter le projet par crainte du scandale, de la censure et du risque d’emprisonnement, le travail besogneux du Chevalier de Jaucourt, les appuis politiques comme ceux...