Juin 3, 2011 | Communication |
Les années 1990 et 2000 ont vu une société en prise avec une certaine déformalisation des relations, particulièrement des relations professionnelles. Une tendance venue des États-Unis, où le « you » ne distingue pas les deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. Aujourd’hui, on observe un retour aux valeurs dites, fondamentales : la politesse, l’habit distingué… le vouvoiement est donc remis à l’honneur. Le « vous » impose une distance forcée et une marque de respect, alors que le « tu » va symboliser la proximité et une certaine « coolitude ». Pour le jeune embauché ou jeune stagiaire, c’est un point important d’apprentissage de la culture d’entreprise. C’est une faute de goût déplacée que de dire « tu » à son N+1 sans y avoir été invité… et cela va être une marque de respect, une entrée dans le cercle des initiés lorsque votre N+2 vous invitera à le tutoyer… Le « tu » et le « vous » en pratique Ce sont la proximité et l’intimité qui vont définir l’emploi du tutoiement ou du vouvoiement. On se tutoiera entre membres d’un même service, entre voisins de bureaux ou personnes d’une même catégorie d’âge. Avec le « vous », on indique une forme de distanciation, indispensable dans les rapports hiérarchiques. Vouvoyez systématiquement votre supérieur hiérarchique, sauf si ce dernier vous invite à le tutoyer. Un bon compromis, en cas d’hésitation (par exemple, si une personne est plus âgée que vous, mais au même poste…) est d’appeler quelqu’un par son prénom, tout en le vouvoyant. On marque le rapprochement et le respect. Dans le cas où vous seriez manager, le vouvoiement est une base élémentaire. Michel B., chef d’équipe chez Vinci, témoigne : « Je vouvoie systématiquement mes...