Toi, moi et vous : tutoiement et vouvoiement en entreprise

Toi, moi et vous : tutoiement et vouvoiement en entreprise

Les années 1990 et 2000 ont vu une société en prise avec une certaine déformalisation des relations, particulièrement des relations professionnelles. Une tendance venue des États-Unis, où le « you » ne distingue pas les deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. Aujourd’hui, on observe un retour aux valeurs dites, fondamentales : la politesse, l’habit distingué… le vouvoiement est donc remis à l’honneur. Le « vous » impose une distance forcée et une marque de respect, alors que le « tu » va symboliser la proximité et une certaine « coolitude ». Pour le jeune embauché ou jeune stagiaire, c’est un point important d’apprentissage de la culture d’entreprise. C’est une faute de goût déplacée que de dire « tu » à son N+1 sans y avoir été invité… et cela va être une marque de respect, une entrée dans le cercle des initiés lorsque votre N+2 vous invitera à le tutoyer… Le « tu » et le « vous » en pratique Ce sont la proximité et l’intimité qui vont définir l’emploi du tutoiement ou du vouvoiement. On se tutoiera entre membres d’un même service, entre voisins de bureaux ou personnes d’une même catégorie d’âge. Avec le « vous », on indique une forme de distanciation, indispensable dans les rapports hiérarchiques. Vouvoyez systématiquement votre supérieur hiérarchique, sauf si ce dernier vous invite à le tutoyer. Un bon compromis, en cas d’hésitation (par exemple, si une personne est plus âgée que vous, mais au même poste…) est d’appeler quelqu’un par son prénom, tout en le vouvoyant. On marque le rapprochement et le respect. Dans le cas où vous seriez manager, le vouvoiement est une base élémentaire. Michel B., chef d’équipe chez Vinci, témoigne : « Je vouvoie systématiquement mes...
Les Doigts qui Rêvent : une maison d’édition pour les enfants déficients visuels

Les Doigts qui Rêvent : une maison d’édition pour les enfants déficients visuels

L’édition adaptée aux aveugles et malvoyants, vous connaissez ? En France, c’est un petit marché qui survit souvent grâce à des associations et dont on parle peu. Et pourtant des maisons d’éditions adaptées œuvrent dans l’ombre depuis des années à l’image des éditions « Les Doigts Qui Rêvent ». Zoom sur 18 ans d’engagement, de projets et d’albums tact-illustrés ! C’est en réponse au manque total d’accès aux livres et albums pour enfants déficients visuels, que les éditions Les Doigts Qui Rêvent ont vu le jour  en 1993. Face à ce constat alarmant, quatre couples de parents d’enfants non-voyants aidés d’enseignants spécialisés ont décidé d’agir en créant la  1ère maison d’édition adaptée européenne ayant le statut d’association loi 1901. Le pari était osé : fabriquer des livres accessibles aux enfants déficients visuels aussi attrayants que ceux dédiés aux voyants. Et pourtant, la maison d’édition associative a tenu son pari et est même devenue producteur unique au monde. En 18 ans d’existence c’est 30 000 albums fabriqués, 175 titres dont 9 en 7 langues. La fabrication de ces livres repose en outre sur  l’économie solidaire puisqu’ils sont fabriqués  dans une entreprise d’insertion de personnes en grandes difficultés. Philippe Claudet, un des fondateurs de la maison d’édition témoigne : Les doigts qui rêvent envoyé par portaildedons. Tact-illustré ? Vous avez-dit tact-illustré… ? L’originalité des albums de cette maison d’édition repose sur la réunion en un album des trois principaux procédés de lecture: le tactile, le braille, le gros caractère. L’album tact-illustré est donc accessible à tous les enfants et favorise l’intégration sociale des déficients visuels. En plus de comprendre deux types...