L’édition parascolaire : le marché de l’angoisse

L’édition parascolaire : le marché de l’angoisse

Le marché de l’édition parascolaire est affublé d’un surnom bien particulier et peu avenant : « le marché de l’angoisse ». Pourquoi une telle dénomination ? Dessert-elle les éditeurs ? Les produits parascolaires accompagnent les élèves dans leur scolarité. Marché annexe du marché scolaire, les produits parascolaires ne sont en principe pas prescrits par les enseignants et répondent à une demande des élèves et/ou de leurs parents. Classiques de la littérature française accompagnés de notes, annales du brevet et du baccalauréat, révisions de l’année en cours… vous en avez tous eu au moins un entre les mains, sans réaliser les mécanismes de ce marché. Un phénomène pas si récent C’est dès les années 1980 que ce surnom de « marché de l’angoisse » pour désigner le parascolaire est apparu en France, motivé par des phénomènes sociologiques alors en phase et qui n’ont pas disparu aujourd’hui. Parmi ceux-ci, la réussite scolaire comme réponse aux difficultés d’insertion socio-professionnelles des jeunes, elles-mêmes liées au phénomène du chômage. Des parents victimes Deux craintes majeures hantent l’esprit des parents d’élèves : celle de la qualité de la scolarité de leurs enfants, et celle de ne pas faire le maximum pour leurs protégés. Les parents mettent ainsi tous leurs espoirs dans la réussite scolaire de leurs enfants, qui devient un véritable besoin. En France, où la culture scolaire est particulièrement ancrée et où l’enfant se définit en premier lieu par son parcours scolaire, ce phénomène est important et le marché du parascolaire est très captif. Les parents sont donc des victimes, certes, mais poussent leurs enfants à angoisser comme eux. Un portrait-robot des parents adeptes...