Le Prix des cinq continents, une image erronée de la diversité ?

Le Prix des cinq continents, une image erronée de la diversité ?

Deux semaines déjà que les candidatures à ce prix sont closes, le marathon pour la sélection du meilleur roman francophone est enfin lancé ! L’occasion de revenir sur le rôle de ce prix et sur sa place dans la promotion de la littérature francophone. Un prix unique dans la littérature francophone Jeune Prix littéraire (créé en 2001), « le Prix des cinq continents consacre un roman d’un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant la langue française. Accueillant tout auteur d’expression française quelle que soit sa maturité littéraire, [c]e Prix […] met en valeur l’expression de la diversité culturelle et éditoriale de la langue française sur les cinq continents. » Pour être éligible, le texte doit donc faire preuve d’un travail original sur la langue française, mais il doit également être récent, c’est-à-dire avoir été publié entre le 1er mars 2012 et le 1er mars 2013. Ce prix s’attache ainsi à faire découvrir de nouveaux auteurs francophones, tout en contribuant à fédérer différents peuples autour de la francophonie (puisqu’il n’y a pas de catégories à l’intérieur de ce prix), permettant ainsi de nourrir le dialogue interculturel entre les peuples. Ce prix permet également de faire la promotion de cette littérature et par là, de la faire reconnaître en l’institutionnalisant. Tout cela pourrait s’inscrire dans la lignée de l’idée initiée par Michel Le Bris qui évoquait « l’émergence d’une littérature-monde en français », c’est-à-dire d’une littérature où la France ne se situerait plus au centre de l’espace francophone (Pour une littérature-monde). D’autres prix destinés à des œuvres francophones existent, mais ceux-ci récompensent soit un roman portant sur une région particulière de l’espace francophone, comme le...