Conférence « Nouveauté éditoriale »

Conférence « Nouveauté éditoriale »

Le 18 mars 2014, Zofia Bobowicz a donnée une conférence devant les M2 IEC sur son livre De Laffont à Vivendi. Mon histoire vécue de l’édition française, éditions Le Bord de l’Eau, 2014, 234 p. « Au-delà du portrait d’un certain milieu de l’édition parisienne et de ses acteurs, bien documenté et parsemé d’anecdotes, l’auteur analyse les causes d’une certaine résistance du lecteur français à l’égard de ce qui s’écrit à l’Est de l’Hexagone. En abordant ce problème sans ambages, Zofia Bobowicz aborde des questions que beaucoup se posent mais que peu osent exprimer ouvertement : déséquilibre entre l’offre et la demande qui privilégie le marché du livre occidental au détriment de celui de l’Est européen ; politique des grands groupes où l’intérêt d’un livre se mesure à sa force de pénétration dans les supermarchés ; apparente incompatibilité entre deux visions du monde : occidentale et est-européenne… Le témoignage de Zofia Bobowicz possède une valeur de document : la collection « Pavillons-Domaine de l’Est » fut une expérience unique dans l’histoire de l’édition française, rendue possible et justifiée par les circonstances historiques qui ne se reproduiront plus. Désormais, l’ouverture à l’Est de l’édition française doit se faire selon d’autres critères que les considérations géopolitiques. »...
Guy Delisle, nouveau fauve d’Angoulême 2012

Guy Delisle, nouveau fauve d’Angoulême 2012

Recevoir le Fauve d’or lors du festival de la bande dessinée d’Angoulême sonne assurément comme une véritable consécration, et propulse généralement les auteurs récompensés. Ce prix, décerné depuis 1976, est en effet le plus prestigieux de la manifestation, et il est de plus connu pour favoriser des ouvrages n’ayant pas été des grands succès publics, mais plutôt des succès critiques, plus confidentiels. Cette année, c’est l’auteur québécois Guy Delisle qui a été récompensé. Une récompense méritée Lors de cette 39e édition du Festival, et sous la présidence d’Art Spiegelman, Guy Delisle, né en 1966, s’est vu remettre la petite statuette de félin doré, pour son roman graphique Chroniques de Jérusalem, paru en novembre 2011 aux éditions Delcourt. L’auteur avait été nommé trois fois lors de précédentes éditions, sans succès jusqu’à présent. Entre carnet intime et reportage Dans ce dernier ouvrage, il raconte sa vie quotidienne en tant qu’expatrié. Une habitude chez ce voyageur-bourlingueur, qui avait déjà surpris en 2003 avec le cocasse Pyongyang, contant son séjour prolongé dans la capitale de Corée du Nord. Cette fois-ci, c’est à Jérusalem qu’il s’est installé pour près d’un an et demi, suivant sa femme venue travailler en mission humanitaire. C’est sans doute cette part autobiographique, ce goût de roman d’introspection et de carnet de voyage qui a valu à cet ouvrage d’être récompensé. Faire rire pour ouvrir sur le monde Faussement naïf, à l’humour doux amer, élaboré à partir des anecdotes de la vie quotidienne, ce livre réussi à faire partager un quotidien souvent troublé et compliqué avec une légèreté salvatrice. L’humour comme moyen de détachement et d’analyse, l’humour comme ouverture sur...