Mai 28, 2013 | actualité, Culture, Edition, Interculturel, Littérature |
Deux semaines déjà que les candidatures à ce prix sont closes, le marathon pour la sélection du meilleur roman francophone est enfin lancé ! L’occasion de revenir sur le rôle de ce prix et sur sa place dans la promotion de la littérature francophone. Un prix unique dans la littérature francophone Jeune Prix littéraire (créé en 2001), « le Prix des cinq continents consacre un roman d’un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant la langue française. Accueillant tout auteur d’expression française quelle que soit sa maturité littéraire, [c]e Prix […] met en valeur l’expression de la diversité culturelle et éditoriale de la langue française sur les cinq continents. » Pour être éligible, le texte doit donc faire preuve d’un travail original sur la langue française, mais il doit également être récent, c’est-à-dire avoir été publié entre le 1er mars 2012 et le 1er mars 2013. Ce prix s’attache ainsi à faire découvrir de nouveaux auteurs francophones, tout en contribuant à fédérer différents peuples autour de la francophonie (puisqu’il n’y a pas de catégories à l’intérieur de ce prix), permettant ainsi de nourrir le dialogue interculturel entre les peuples. Ce prix permet également de faire la promotion de cette littérature et par là, de la faire reconnaître en l’institutionnalisant. Tout cela pourrait s’inscrire dans la lignée de l’idée initiée par Michel Le Bris qui évoquait « l’émergence d’une littérature-monde en français », c’est-à-dire d’une littérature où la France ne se situerait plus au centre de l’espace francophone (Pour une littérature-monde). D’autres prix destinés à des œuvres francophones existent, mais ceux-ci récompensent soit un roman portant sur une région particulière de l’espace francophone, comme le...
Mai 28, 2013 | actualité, Littérature |
Une nouvelle tendance littéraire est née : la vague de l’érotisme submerge les librairies et emporte tous les lecteurs frigides sur son passage. Zoom sur un phénomène de mode qui bouscule les mentalités et les concepts éditoriaux ! Ça chauffe dans l’édition ! La lecture n’a jamais aussi bien porté sa notion de plaisir. Le phénomène Fifty Shades of Grey a brutalement réveillé le désir des lecteurs. À bas les masques ! Le XXIème siècle ne rougit plus de ses fantasmes. Il est loin le temps où l’on pénétrait à pas feutrés dans le rayon de littérature érotique pour demander à mi-voix le petit dernier de Françoise Rey. Désormais, les librairies exhibent leurs livres de Kamasutra, coffrets avec menottes et divers sextoys sur podium. La Fnac, Virgin et Cultura y ont même consacré un espace dès l’entrée de leur magasin à l’occasion de la Saint-Valentin ! Du 6 au 17 février 2013, l’opération « L’érotisme se dévoile à la Fnac ! » était annoncée par une vidéo sulfureuse qui a atteint plus de 16 800 vues. (Pour ceux qui ont manqué le teaser, découvrez-le ici : http://www.fnac.com/L-erotisme-se-devoile-a-la-Fnac/cp19750/w-4) Inutile de détourner les yeux, si vous ne vous dirigez pas vers l’érotisme, c’est lui qui viendra à vous ! Face à cette demande brûlante, les maisons d’édition se jettent dans la flamme. Emboîtant le pas à J-C Lattès, J’ai Lu sort sa propre série érotique en novembre 2012 avec Crossfire (blog officiel : http://trilogiecrossfire.wordpress.com/) de Sylvia Day dont le premier titre, Dévoile-moi, déchaîne les passions. À l’instar des aventures d’Anastasia Steele et de Christian Grey, la publication de Crossfire découle du succès d’une fanfiction postée sur le net. Outre-Atlantique,...
Mai 20, 2013 | Edition, Littérature |
Les Sœurs Andreas Eleanor Brown Rose, Bean et Cordy n’ont pas choisi d’être sœurs. Elles sont retournées chez leurs parents à Barnwell, cet été-là, pour être près de leur mère gravement malade, mais en vérité, chacune tente d’échapper à ses démons secrets. Si vous cherchiez une lecture de l’introspection pour cet été, à la fois agréable et sensible, réaliste et réconfortant, Les Sœurs Andreas, le premier livre d’Eleanor Brown, est fait pour vous. Il fait également partie des six premiers titres de la nouvelle collection de fiction « Marabooks » chez Marabout au mois de juin 2013. Cet été-là, les sœurs Andreas sont revenues chez leurs parents à Barnwell, une petite ville des États-Unis, parce que leur mère gravement malade. Rose, qui prend son rôle d’aînée à cœur depuis qu’elles sont toutes petites, est toujours là pour veiller sur ses sœurs et au bon ordre des choses. Organisée, intransigeante et promue à une belle carrière, elle n’a jamais quitté Barnwell pour être proche de leurs parents, mais là voilà confrontée à un dilemme : va-t-elle suivre son fiancé qui vient d’obtenir un poste d’enseignant chercheur à Oxford, en Angleterre ? Celle qui en apparence est indépendante est tout à coup casanière et se dissimule derrière les obligations familiales. Bianca, alias Bean, avait décidé de conquérir New York et menait une vie d’enfer, entre soirées arrosées, relations sans lendemain et shopping compulsif, mais une erreur de parcours l’a poussée à quitter la frénésie de la grande ville pour retourner chez ses parents. Que fuit-elle ? Pourquoi avoir choisi Barnwell où il ne se passe rien, plutôt qu’une autre ville ? Cordelia, ou...
Mai 19, 2013 | Collection éditoriale, Culture, Edition, Littérature |
Avec son deuxième recueil de nouvelles à l’écriture poétique et travaillée, l’américain Anthony Doerr nous fait voyager dans l’espace et le temps. Il se distingue ici comme l’un des grands nouvellistes contemporains. Le Mur de mémoire. Voilà un très beau titre pour un très beau recueil de nouvelles sorti il y a tout juste trois mois dans la collection « Terres d’Amérique » dirigée par Francis Geffard aux éditions Albin Michel. Anthony Doerr signe-là son deuxième recueil de nouvelles après Le nom des coquillages paru en 2003 chez le même éditeur. Né dans à Cleveland en 1973 et professeur pour le Master des beaux-arts à Warren Wilson College en Caroline du Nord, notre auteur outre-Atlantique s’est aussi essayé au genre du roman : A propos de Grâce est paru en 2006. Qu’il s’agisse de romans ou de nouvelles, une chose est sûre : les textes d’Anthony Doerr valent le détour ! Le Mur de mémoire a d’ailleurs été chaleureusement récompensé. Il s’est vu couronné par le célèbre Story Prize, meilleur prix que peut recevoir un écrivain pour un recueil de nouvelles ainsi que par Sunday Times Short Story Award, prix le plus prestigieux pour une nouvelle. La collection « Terres d’Amérique » qui recense des auteurs incontournables comme Louise Erdrich, Dinaw Mengestu ou encore Donald Ray Pollock, a incontestablement une plume de plus à son chapeau. Comme l’indique le titre, c’est le phénomène de la mémoire qui constitue le fil rouge de ces six nouvelles. Long d’environ trois cents pages, Le Mur de mémoire comporte six nouvelles. Chacune se situe à un endroit différent du globe. Anthony Doerr nous fait voyager, nous transportant tantôt en Afrique du Sud, tantôt en Lituanie, tantôt en Corée. Voyage dans l’espace mais aussi dans...
Mai 18, 2013 | actualité, Edition, Internet, Littérature |
Système de financement participatif inventé par les américains et arrivé en France il y a 5 ans, le phénomène du crowdfunding, après avoir touché le disque puis le film, s’intéresse depuis peu au livre. (Ceux qui pensent que le crowdfunding est un nouveau sport à la mode pourront se rendre ici). Après l’invention du web, l’éclosion des blogs et le développement du ebook, le crowdfunding va-t-il être le prochain grand bouleversement de l’industrie du livre ? Vous avez peut-être entendu parler de Kickstarter, principale plateforme de crowdfunding qui nous vient des Etats-Unis et finance tout type de projet artistique. Il existe depuis peu des sites spécialisés dans le financement des livres, à l’image d’Unbound, qui assurent également le rôle d’éditeur, et de PUBSLUSH, qui a enfilé la casquette humanitaire en promettant d’offrir un livre à un enfant pauvre pour chaque livre vendu. Comme quoi, du communautarisme à l’humanitaire, il n’y a qu’un pas, et nous sommes entre honnêtes et braves gens. Ce système de financement, attractif aux yeux du grand public, intéressant voire salvateur auprès des artistes, a le vent en poupe, et le phénomène ne fait que commencer. Après la musique et le cinéma, le livre, petit dernier, découvre ce système parallèle qui désacralise les maisons d’édition. Certes, c’était déjà le cas avec l’autoédition, le côté engagé, participatif, humanitaire, cool en moins. Faut-il s’en réjouir ? Ceux que la saturation du marché ne fait pas sourciller hochent déjà la tête, et l’on est tenté de se réjouir avec eux. Pourtant, on doit se demander s’il est bien raisonnable de faire confiance à Monsieur Tout-le-monde. S’il est bien raisonnable de lui...
Mai 18, 2013 | cinéma, Culture, Littérature |
Depuis quelques temps, de nombreuses adaptations des œuvres de Victor Hugo ont vu le jour, que ce soit en livres illustrés ou encore en film. L’auteur n’est pourtant plus à présenter. Pourquoi de telles adaptations et quel est leur intérêt ? De nos jours, plus besoin de présenter Victor Hugo, ce grand auteur inscrit dans le patrimoine littéraire et politique français. Tout le monde connaît, au moins de nom, le Gavroche des Misérables ou l’Esmeralda de Notre-Dame de Paris. On peut donc se demander pourquoi ces derniers temps, l’auteur suscite un regain d’intérêt en librairie et au cinéma. Les Misérables, de Paris à Brodway Les Misérables a ébloui les spectateurs de Broadway avant d’illuminer ceux du grand écran dans le monde. Le 13 février, est sortie au cinéma l’adaptation cinématographique de cet opus théâtral. Réalisé par Tom Hooper, un cinéaste britannique reconnu dans la profession, le film revisite l’œuvre magistrale d’Hugo avec de grands acteurs américains. Cependant, avant même sa sortie en salles, la critique était sévère. Les Cahiers du Cinéma jugeait que « Les lamentations de Hugh » Valjean » Jackman, supplicié et rampant dans la gadoue, rythment ces inoubliables tableaux vivants. Comme le disait le Valjean des Inconnus (Les Miséroïdes) : » Allons-y, Cosette, ce n’était qu’un vilain cauchemar. » ». On trouvait malgré tout des avis plus nuancés comme dans le magazine L’Express : « Malgré certaines dissonances […] et la durée du film […], ces Misérables se regardent comme une expérience étonnante. Les amateurs apprécieront. Les autres seront prévenus. » Comme toute adaptation cinématographique, des libertés sont prises par rapport au texte original. Il ne faut donc pas s’attendre à voir sur écran, ce...