Strasbulles

Strasbulles

La bande dessinée est encore dans l’actualité grâce au festival européen de la bande dessinée qui se tiendra à Strasbourg du 1er au 6 juin prochain. Décidemment, la bande dessinée n’en finit pas de faire parler d’elle. Elle sera, une nouvelle fois, à l’honneur le mois prochain, à Strasbourg. C’est la troisième année que Strasbourg accueille Strasbulles, festival européen de la bande dessinée, qui regroupera amateurs et professionnels du neuvième art, venant de toute l’Europe. Quelques 70 auteurs seront présents. Parmi eux, F’MURRR, parrain du festival, Lewis Trondheim, Didier Tarquin, ou encore El Don Guillermo. Tables rondes, quizz, conférences, Espaces Comics, Chasse au trésor sont les événements qui animent, depuis sa création en 2008, le festival. Cette année, les organisateurs misent sur la nouveauté. S’ajoutent au programme : une bataille des dessinateurs, un mur d’expression sur lequel petits et grands pourront laisser parler leur créativité, mais aussi des expositions (Max und Morritz, Pinocchio, Marcello…), sans oublier les cours d’initiation dispensés par les professionnels ainsi que l’espace Micro-édition, destiné aux éditeurs régionaux et nationaux. Egalement attendue, la journée des professionnels, le 4 juin. Strasbulles se développe et s’enrichit tous les ans depuis sa création et montre par sa présence et son succès, l’importance de la bande dessinée dans le milieu littéraire et l’essor de ce neuvième art au sein de la culture...
La librairie Tonkam ferme ses portes

La librairie Tonkam ferme ses portes

Un lieu symbolique des fans de mangas ferme aujourd’hui ses portes : la librairie Tonkam, l’une des premières librairies à avoir importé des bandes-déssinées et animes japonais, a vécu son dernier jour. Victime d’un bailleur gourmand (ce dernier a en effet décidé d’augmenter le loyer du local de plus de 150% !), la librairie Tonkam, située rue Keller, a définitivement fermé ses portes ce soir. Bien sûr, il n’y a pas péril en la demeure : cette fermeture n’affectera pas les activités d’éditeur de Tonkam, auxquelles le nom est le plus souvent associé de nos jours (ils publient notamment les versions françaises d’Angel Sanctuary, de Dragon Quest – La quête de Daï – plus connu chez nous sous le nom de Fly du fait de la première traduction appliquée au manga et à l’anime par J’ai Lu – ou de certaines des œuvres du studio CLAMP). Et les fanas de japanimation et de culture nippone pourront toujours se rabattre sur l’une des nombreuses boutiques qui ont fleuri dans la quartier, et avec lesquelles Tonkam n’aurait pu rivaliser avec des charges fixes démultipliées. Mais la librairie Tonkam gardait une aura particulière : elle avait en effet été l’une des premières à importer en France des articles liés aux mangas ou à la japanimation. Elle a ainsi eu un rôle important dans la diffusion de la culture japonaise, puisqu’elle proposait des mangas et animes en japonais, un magazine, Tsunami (aujourd’hui arrêté), et de nombreux produits dérivés, à une époque où s’intéresser à ce type d’ articles était perçu comme de l’arriération mentale… La librairie était également un lieu de rencontres les week-ends, les clients en...

La bande dessinée et l’appel du numérique

350 auteurs de bande dessinée lancent en cette fin de mois de mars l’appel du numérique et réagissent à la non-transparence des éditeurs concernant la numérisation des livres de bande dessinée. La numérisation est partout. Elle est au cœur de tous les débats autour du livre. Elle envahit les pensées des éditeurs, des auteurs et autres acteurs de la chaine du livre. La bande dessinée n’est pas épargnée. Pourtant, les articles et les débats au festival de la bande dessinée d’Angoulême furent peu médiatisés. Et pour cause : les propos à ce sujet divergent et sont peu clairs. Le livre de bande dessinée numérique est-il une adaptation du livre ou un livre comme les autres ? Est-il le résultat d’une cession de droits dérivés ? Quels sont les droits financiers et moraux des auteurs ? Autant de questions soulevées dans cette pétition, auxquelles les auteurs de bande dessinée attendent des réponses. Par ce mouvement, ils affichent leur volonté d’être impliqués dans les prises de décision autour de la numérisation de leurs ouvrages et revendiquent le droit d’être consultés lors des prises de décisions. Olivier Jouvray, auteur de cette pétition, précise : « Ne nous méprenons pas. Nous nous réjouissons  de voir nos éditeurs se lancer enfin sérieusement dans la révolution numérique. Mais nous déplorons que les initiatives éditoriales partent dans tous les sens, nous imposent leur cadre, au lieu d’un débat organisé au sein de la profession pour dégager des usages et chercher un consensus entre tous les partenaires, auteurs inclus. Dans les faits, chaque éditeur essaie dans son coin de faire avaler la pilule à “ses” auteurs… ». C’est donc conscients de l’avenir du numérique que les auteurs...
Angoulême : où est le numérique ?

Angoulême : où est le numérique ?

C’est avec impatience que l’on attendait les événements et la médiatisation autour de la numérisation des bandes dessinées. Le festival d’Angoulême, qui a eu lieu du du 28 au 31 Janvier 2010, a fait chou blanc. Pourtant, la bande dessinée est l’un des secteur de l’édition les plus en avance sur le marché de l’édition numérique. Des maisons d’éditions se spécialisent dans la publication de contenu numérique. On retrouve parmi elles, Mobilire, Digibidi, Mediatoon et bien d’autres encore. Certaines d’entre elles étaient même présentes sur le salon. Visiblement les médias ont préféré rebondir sur la sortie de l’Ipad, qui fait polémique ou encore sur la présence de Luc Besson lors de la cérémonie d’ouverture du festival. Cette absence de médiatisation reflète parfaitement la question que soulève l’arrivée de la bande dessinée sur nos iPhone ou e-books : sommes-nous prêts à accueillir ce nouveau mode de lecture dans notre quotidien...