The Avengers : que touche l’auteur original ?

The Avengers : que touche l’auteur original ?

Le film The Avengers, toujours sur nos écrans, a déjà accumulé plus d’un milliard de dollars de recettes. Ce qui pourrait bien vouloir dire que vous l’avez probablement déjà vu. Or, vous n’êtes pas sans savoir que les personnages qui figurent dans le film sont tirés de comics. Les comics, c’est de l’édition, et ce qui concerne leurs droits d’adaptation nous concerne donc. Stan Lee a créé presque tous les personnages présents dans le film, à l’exception notable de Captain America, et il y fait même une apparition. Pourtant, comme il le révélait il y a quelques jours à CNN, il ne touche aucune part des bénéfices générés, en dépit de son statut de producteur exécutif au générique ; c’est, comme il le dit, « un titre honorifique. » En 2002, l’auteur avait déjà dû trainer Marvel, son employeur, devant les tribunaux pour obtenir 10% des bénéfices des deux premiers films consacrés à Spider-Man, un personnage qu’il a également créé, mais il semblerait donc que de nouveaux contrats aient depuis été signés entre Lee et Marvel… à moins qu’à son grand âge (bientôt 90 ans), il soit juste trop fatigué pour livrer de nouvelles batailles. A l’époque où Stan Lee a créé ses personnages, dans la première moitié des années 60, il n’a qu’un statut proche de celui de pigiste, incluant notamment la cession des droits d’exploitation de ses créations à la maison d’édition, mais le contexte de l’industrie culturelle était alors différent, et la non-mention d’une telle clause ne semblait pas poser de problème. L’exemple de Stan Lee n’est bien sûr qu’une anecdote, mais il est toujours utile d’avoir de telles...
À la croisée des univers Gaiman

À la croisée des univers Gaiman

Le monde littéraire est aujourd’hui en perpétuelle mutation et surpopulation. On ne compte plus les éditeurs, les genres et autres catégories dans lesquelles nous tentons tant bien que mal de classifier les dernières parutions, et les auteurs, qu’ils soient reconnus ou non, publiés ou non, sur papier ou sur toile, sur Twitter ou sur Facebook. Avoir un panorama complet de ce qu’il se fait dans un genre particulier me semble de plus en plus compliqué, et l’est d’autant plus dans la littérature en général. Mais paradoxalement, il n’en est que plus aisé de s’attacher à un auteur. Cet auteur pour moi c’est Neil Gaiman, le maître de la mutation littéraire et éditoriale. Le 25 juin 2010, Neil Gaiman remportait la Carnegie medal – le top des awards britanniques en littérature jeunesse – pour son Graveyard Book. Certes ce n’est qu’une récompense de plus au palmarès déjà chargé de Gaiman (World Fantasy Award, the Comics Buyer’s Guide Award, the Hugo Award, the Bram Stoker Award, deux Mythopoeic Fantasy Awards for Adult Literature et bien d’autres encore) mais c’est surtout pour moi une occasion toute trouvée de parler un peu de cet auteur hors du commun sans lequel la littérature contemporaine ne serait plus la même. Mais qui est-il ? Ours mal léché de 50 ans, cheveux longs, toujours de noir vêtu, Neil Gaiman a un style savamment étudié à mi-chemin entre le bad-boy rockeur et Severus Snape. Conteur aussi prolifique qu’enchanteur, Gaiman a ceci de particulier qu’il échappe toute catégorisation : de la jeunesse aux comics en passant par la Fantasy, la SF ou encore l’horreur, Gaiman touche à tout...