Avr 2, 2010 | Edition |
Sophie Chauveau vient de publier une biographie romancée de Denis Diderot : Diderot, le génie débraillé. Premier tome : les années bohème ; deuxième tome : les encyclopédistes. Avec Sophie Chauveau, nous pénétrons dans l’intimité de Denis Diderot, d’abord dans sa famille à Langres ; Diderot est un jeune surdoué, qui étouffe dans un carcan familial et qui fuit au plus vite cette vie provinciale où il ne peut plus assouvir sa soif de connaissance. Nous suivons sa trace dans le quartier latin du Paris du règne de Louis xv : des études brillantes chez les Jésuites, puis chez les Jansénistes, puis à la Sorbonne, une vie de canaille, « sorte de clochard céleste » nous dit Sophie Chauveau, une vie faite d’exubérance et de séduction, de pauvreté aussi. Ce livre nous révèle l’éclosion d’un auteur, car le Diderot que nous connaissons généralement, celui de l’Encyclopédie, est un homme de 40 ans ; l’auteur nous dit : « j’ai cherché à identifier ce qui se passe en profondeur chez cette espèce de canaille du Neveu de Rameau pour devenir le philosophe Diderot ; comment un voyou qui a du génie pousse du dedans », son envie de ressembler au grand Voltaire, de changer le monde, sa gourmandise de tout, du vin, de la nourriture, des femmes, de la fraternité, de l’amitié et, bien sûr, des livres. Un chapitre s’intitule « comment naissent ses premiers vrais livres ». Nous participons à l’aventure de la création de l’Encyclopédie, les relations avec d’Alembert, toujours prêt à quitter le projet par crainte du scandale, de la censure et du risque d’emprisonnement, le travail besogneux du Chevalier de Jaucourt, les appuis politiques comme ceux...
Fév 17, 2010 | Edition |
Sophie Chauveau est romancière, auteur d’essais et d’une monographie sur l’art comme langage de l’amour. Elle s’est documentée pendant quatre ans pour écrire La passion Lippi, premier volet d’une trilogie romanesque qu’elle a poursuivie avec Le rêve Botticelli et L’obsession Vinci. Sa curiosité, ses recherches, son intuition et sa rigueur ont participé au succès de ces trois biographies romancées. Cette trilogie sur « Le siècle de Florence » est une réussite incontestable. Avec ces ouvrages, Sophie Chauveau rend hommage à trois grandes figures emblématiques de la Renaissance, trois hommes qui ont inventé la liberté pour les artistes. L’histoire commence sous le règne de Cosme de Médicis avec Fra Filippo Lippi, moine libertin surdoué du dessin, amoureux des madones et aussi maître de Botticelli. Elle continue sous le règne de Laurent le Magnifique avec Sandro Filipepi dit Botticelli, grand sensible mélancolique. « Le siècle de Florence » s’achève à la cour Ludovic le More à Milan puis à celle de François Ier ; nous y découvrons Léonard de Vinci, personnage fantasque, ingénieux et créatif mais incapable d’achever ses œuvres, ami des rois, mais aux relations souvent compliquées avec son entourage notamment avec Michel-Ange. Nous sommes plongés dans la vie quotidienne et l’intimité des artistes de la Renaissance italienne : leur désir de création, leurs recherches techniques et picturales et leurs audaces pour obtenir des augmentations de tarifs jusqu’alors dérisoires. Sophie Chauveau nous dévoile leur vie de peintre mais aussi leur vie d’homme, leurs amours, leurs amitiés, leur famille, leurs liens de maître ou d’apprenti, leurs relations avec les mécènes. Car l’auteur ne nous fait pas seulement vivre au côté de ces trois grands artistes,...