1322251663qkiU67Le compte à rebours a commencé, plus que quelques mois avant la fin d’une longue vie sur les bancs de l’école ! Si tout comme moi, une question vous obsède, je vais tenter de vous apporter quelques réponses afin de ne pas vous faire miroiter de faux espoirs et d’éviter les mauvaises surprises.

Edition et Communication loin d’être les secteurs les plus rémunérateurs
Pour la grande majorité d’entre nous, nous avons choisi ces secteurs par passion et c’est tout à notre honneur. Je ne vous apprendrai donc rien, en vous disant que vous ne deviendrez pas Crésus grâce à l’Edition ou la Communication, enfin sait-on jamais !

En Keuros Moyenne
Commercial, Marketing 36
Communication, Création 32
Direction d’entreprise 44
Etudes, recherches et développement 36
Gestion finance et administration 38
Production industrielle – travaux et chantier 38
Ressources humaines 37
Santé, social, culture 37
Services techniques 37
Santé, culture 38

Source Apec 2011

Le tableau ci-dessus donne un aperçu des rémunérations à l’embauche pour un cadre de niveau BAC + 5, jeunes diplômés inclus. Ces données sont à nuancer, il s’agit de moyennes et elles varient selon le niveau d’expériences.

Les conditions de négociation sont plus dures pour les jeunes diplômés
Sans aucune surprise, le critère déterminant pour pouvoir négocier son salaire à l’embauche est l’expérience. En effet, plus un cadre a de l’expérience, plus la probabilité qu’il négocie son salaire à l’embauche est élevée. Selon les données de l’Apec, un cadre ayant entre 5 et 10 ans d’expérience a 46% de chances de voir son salaire d’entrée ajusté à la hausse par rapport aux prévisions de l’entreprise.
En ce qui concerne les jeunes diplômés, la tendance est inversée, ces derniers ont une plus forte probabilité d’être embauchés avec un salaire revu à la baisse par rapport à leurs propres prévisions initiales.

Alors comment négocier ?

Voici quelques points importants pour bien entamer une négociation salariale.

Avant l’entretien
La première chose est de se renseigner sur les salaires pratiqués dans le secteur en question et pour le type de poste convoité. Pour cela, vous pouvez vous référer aux différentes études salaire (Apec, AON Hewitt…), aux sites spécialisés sur le sujet, ainsi qu’aux salaires proposés sur les offres d’emploi.
http://cadres.apec.fr/Emploi/Marche-Emploi/Enquetes-Apec/Enquetes-2012

http://www.aon.fr/france/produits-et-services/rh/benchmark_remuneration.jsp

Le mieux encore, est d’interroger des personnes ayant exercé des fonctions similaires. Pour cela, servez-vous de votre réseau ! N’hésitez pas à multiplier les sources, le but étant de se faire une idée générale. Pour glaner le maximum d’informations, vous pouvez également vous adresser au service emploi de votre université ainsi qu’aux anciens de la formation. Ces derniers ayant le même parcours que vous, pourront vous fournir des réponses précieuses et récentes. Demandez-leur quel a été leur salaire de débutant, comment se sont passées les négociations, quelle a été leur éventuelle évolution etc… En somme, toutes vos interrogations !
Après avoir réuni toutes les informations nécessaires, à vous d’estimer votre valeur, raisonnablement bien sûr, vous risqueriez de vous ridiculiser face au recruteur en donnant une fourchette surélevée. Fixez-vous un seuil au-dessous duquel vous ne pouvez pas descendre. Soyez conscient de votre valeur et de ce que vous pouvez apporter à l’entreprise mais ne soyez pas trop gourmands (dans un premier temps), n’oubliez pas que vous débutez.

Pensez à valoriser vos stages et vos années d’apprentissage. Etant au début de votre carrière professionnelle, vos expériences professionnelles sont peu nombreuses mais mérites d’être valorisées. L’apprentissage notamment est une réelle valeur ajoutée pour les recruteurs, à condition que vous sachiez bien présenter vos missions. N’hésitez donc pas à vous entrainer à présenter vos missions, afin de pouvoir en parler avec aisance une fois en face du recruteur, vous serez ainsi plus convaincant.

Pendant l’entretien
Ne vous précipitez pas ! Le plus prudent est de laisser le recruteur aborder ce sujet. Une prise d’initiative de votre part pourrait être mal perçue.
Il est vrai que la question salariale est assez épineuse, mais il faut essayer de se détendre et de ne pas trop focaliser sur celle-ci. Pensez d’abord à réussir cet entretien, à faire bonne impression et surtout à convaincre le recruteur de votre motivation et de vos compétences pour le poste.
Grâce à votre préparation, vous pourrez présenter vos expériences : stage ou apprentissage, qui peuvent être de bons arguments pour négocier votre salaire. C’est d’autant plus positif lorsque ceux-ci ont été effectué dans à des postes similaires ou dans le même secteur d’activité. La pratique de l’anglais ou d’une autre langue, ainsi qu’une double compétence grâce à un double diplôme sont également d’autres arguments qui pourront jouer en votre faveur, alors ne les négligez pas.
Parlez net. Les recruteurs ont pour habitude d’évoquer des fourchettes de salaire brut annuel. N’hésitez pas à demander à quoi cela correspond en net chaque mois, ce qui est bien plus simple pour évaluer ensuite vos différentes charges…
Si vous avez encore des difficultés pour la conversion net/brut, ces outils devraient vous aider :

http://www.la-calculatrice.com/convertir-salaire.html

http://emploi.europale.com/outils/calcul-salaire-brut-net.htm

http://www.salaire-brut-net.fr/

 

Trouver un emploi est une préoccupation importante, mais gardez à l’esprit vos objectifs, soyez conscients de votre potentiel, n’acceptez pas un poste à n’importe quelle condition et surtout ne vous bradez pas !