Mise à jour du 4 mai : Au 3 mai, la Free Software Foundation a réussi à réunir plus de 22 500 signatures. L’objectif n’est donc pas atteint, mais la pétition reste ouverte à de nouvelles signatures. La Fondation continue son combat et sera reçue par le WC3 dans les semaines à venir pour exprimer ses préoccupations. 

C’est aujourd’hui, vendredi 3 mai 2013, qu’a lieu la Journée internationale contre les DRM. Cette cinquième édition a pour thème le web. En effet, les débats autour du HTML5 ont remis les DRM sont le feu des projecteurs.

nternationale contre les DRM

Bannière de la Journée internationale contre les DRM

Journée d’information sur les dangers des DRM

La Journée internationale contre les DRM, organisée par la Fondation pour le logiciel libre (Free Software Foundation), se veut une journée d’information et de sensibilisation aux dangers des DRM. Pour les organisateurs, l’information est la meilleure arme contre ces technologies liberticides. Les internautes sont ainsi invités à poster sur leur blog ou leur site la bannière officielle (ci-dessus), à relayer l’information sur les réseaux sociaux et à organiser un évènement près de chez eux.

Une force de revendication

La première édition de l’évènement, en 2006, a lancé pour la première fois la question des DRM dans l’espace public. Dans le même temps, la loi DADVSI était votée en France. La mobilisation avait alors permis à l’April (association de défense du logiciel libre) d’obtenir pour les développeurs de logiciels une exception permettant de contourner les DRM. Relancée en 2010 et réitérée en 2011 et 2012, la Journée internationale contre les DRM a connu un succès de plus en plus grand. Des initiatives individuelles ont permis l’organisation de rencontres aux États-Unis, en Europe ou encore au Japon. D’abord apanage de développeurs et d’activistes, la question des DRM s’est démocratisée.

Le web, nouveau cheval de bataille

Cette cinquième édition de la Journée internationale contre les DRM tombe en plein cœur des débats sur le HTML5. En effet, alors que le futur du web est en construction au W3C (World Wide Web Consortium, organisme de normalisation du web), des industriels du divertissement et des éditeurs de logiciels privateurs tels que Google, Microsoft ou la BBC tenteraient de faire pression pour que soient intégrées au sein même de la structure du web des technologies DRM. Pour s’y opposer, la Free Software Foundation a lancé une pétition, avec pour objectif de rassembler 50 000 signatures et de les apporter au W3C à Boston lors de la Journée internationale contre les DRM.

Un évènement marketing

La journée est également l’occasion d’appeler les consommateurs à « voter avec leur portefeuille » et à soutenir les artistes en achetant des produits sans DRM. Et les éditeurs de contenus culturels ne sont pas passés à côté de cette opportunité. En effet, certains éditeurs d’ebooks ayant abandonné les DRM, tels que O’Reilly et No Starch Press, en profitent pour organiser des ventes spéciales et communiquer autour de leur catalogue.

 

La Free Software Foundation aura-t-elle réussi à rassembler les 50 000 signatures ? Si la question des DRM n’a jamais été autant d’actualité, cette nouvelle Journée internationale contre les DRM sera surtout l’occasion de mesurer l’ampleur de la mobilisation et l’impact qu’elle peut avoir sur ceux qui gouvernent le web.