des livres des éditions NomadesLe vendredi 4 mars au soir, à la mairie de Vanves, a eu lieu le lancement des toutes nouvelles éditions Nomades. Florie et Lucille, sorties du master Ingénierie éditoriale et communication depuis seulement quelques mois, se sont lancées sur le marché du livre de voyage. Comment l’aventure a-t-elle commencée ? Les réponses de nos deux jeunes éditrices.

D’où vient votre envie de créer une nouvelle maison d’édition, dès les premiers mois de votre vie professionnelle ?

F : En arrivant à la fin de mon contrat d’apprentissage, j’avais l’impression d’être arrivée au bout de ce que je pouvais apporter à la maison d’édition. L’opportunité d’une embauche ne se présentant pas, il était évident pour moi de mettre à profit cette période de recherche au service d’un projet qui me tenait à cœur depuis longtemps.

L : J’étais dans une maison d’édition, et on m’avait prévenue dès le départ qu’il ne fallait pas rêver, aucun CDI ne m’attendrait à l’issu de mon stage. De mon côté je venais de quitter une maison d’édition associative dont j’étais à l’origine, j’avais donc pleinement l’envie de construire un nouveau projet, avec la bonne personne cette fois.

N’avez-vous pas eu peur devant l’ampleur de la tâche et l’ambition du projet ?

F : Si, énormément. Heureusement, la possibilité de se faire épauler s’est présentée autour de nous, tant au niveau de la comptabilité que de la création d’entreprise. Au départ, notre objectif était de faire au plus simple, et nous voyions cette création en plus petit, par prudence. Finalement, en frappant aux portes, les choses sont devenues si concrètes qu’il est devenu évident de s’investir à 100% dans ce projet et d’en faire un travail à temps complet.

L : Bizarrement, non ! En fait, comme le dit Florie, après nous être rendues compte que nous n’avions pas toutes les notions nécessaires à la création d’entreprise, nous avons tout de suite été très bien suivies. Après, les choses se sont enchaînées et nous nous sommes donné les moyens de réussir.

Par quoi avez-vous commencé ?

F : Tout d’abord nous avons définit notre future politique éditoriale et nous avons réfléchit à un nom. Quand les choses sont devenues plus claires, nous avons cherché des auteurs susceptibles de pouvoir travailler avec nous et avons monté un dossier avec notre comptable pour convaincre une banque de nous suivre. Nous avons investit nos économies personnelles et avons utilisé nos contacts pour trouver et décider nos futurs collaborateurs.

L : La SARL était obligatoire pour nous qui voulions être associées à 50/50. Ensuite, nous avons pris les choses dans l’ordre. Nos rôles se sont vite imposés, nous sommes dans une complémentarité parfaite en plus de nos formations communes dans l’édito : Florie en presse et communication avec passion du guide, moi en graphisme et fabrication avec mon expérience en jeunesse.

Les éditions nomades ont leur identité visuelle

Voici l’une des déclinaison du logo des éditions Nomades

Comment cette création ex nihilo d’une maison trouve-t-elle sa place dans votre parcours d’études et votre projet professionnel ?

F : Pour moi, c’était mon objectif professionnel d’un jour créer ma boîte, c’est déjà un aboutissement.

L : C’est l’association de l’ensemble de mon parcours d’étude qui a donné cette équation. C’est aussi le moyen de mener à bien des projets de livres que je ne trouvais pas ailleurs.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler spécifiquement dans le domaine du voyage ?

F : Tous les éditeurs indépendants que j’ai rencontrés m’ont toujours conseillé de travailler dans ce métier par passion et de faire mes choix selon mes envies personnelles : on est avant tout lecteur avant d’être éditeur.

L : L’envie de voyager par les livres, de partager des expériences de voyage. J’ai travaillé dans les secteurs du beau livre et de la jeunesse, et finalement, c’est le voyage qui les relie.

Quel est l’état du marché pour ce type d’ouvrages ?

F : Pour les carnets de voyage tel que nous le proposons, nous n’avons pas de concurrence. Pour les guides, les concurrents sont nombreux, mais là encore, nous nous démarquons par un format et un angle éditorial spécifiques.

L : En jeunesse, il existe très peu d’albums sans texte, il n’y a qu’une seule collection sur le marché. Les éditeurs ne savent pas à quelle tranche d’âge les dédier, ils ne rentrent pas dans des cases et c’est ce qui les rebute. Alors que c’est bien leur force au contraire : être destinés à toutes les tranches d’âge.

Le début du voyage Nomades (2)

 

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Merci à Florie et à Lucille d’avoir répondu à mes questions !
Pour les contacter :
Les éditions Nomades
5, rue Victor Hugo, 92170 VANVES