revolution 2.0A l’aide de Facebook et de Twitter, les tunisiens ont plongé leur pays dans un mouvement social sans précédant. Loin d’être le seul exemple de cette utilisation des réseaux sociaux, Internet et ces sites communautaires sont devenus de véritables armes et espace de diffusion d’information.

Internet a joué un rôle primordial dans ce que l’on appelle déjà la Révolution de jasmin. Dans un pays où la censure médiatique est courante, les tunisiens ont trouvé refuge sur les réseaux sociaux Twitter et majoritairement Facebook.

Les gouvernements ont bien compris la « menace Internet » : espace de liberté « totale » d’expression, il est possible, via les réseaux sociaux, de publier des informations en temps réel bien avant les médias traditionnels. Facebook et Twitter sont devenus des moyens de fuir la répression et le filtrage des informations par les gouvernements.

Ils permettent à une nouvelle génération de dénoncer le régime totalitaire ou corrompu au monde entier. On peut citer l’exemple de la Moldavie en 2009 où les jeunes avaient utilisé Twitter pour lancer un appel à la mobilisation contre les élections truquées et la corruption.

Nouvelle arme de la jeunesse des pays que l’on appelle en développement, les réseaux sociaux permettent de diffuser de l’information rapidement et de propager un mouvement efficacement. C’est là toute leur puissance.

« Même s’il est sous haute surveillance, même s’il est entouré de barbelés, Internet est devenu un titan que rien ne peut arrêter », lance le journaliste d’opposition tunisien Taoufik Ben Brik à Nouvelobs.com. « Sans Internet, personne n’aurait été informé de ce qui se passe à Sidi Bouzid. Aujourd’hui, c’est le temps du web, les gens s’informent à travers Internet tout en se cachant de la police cybernétique derrière des proxys ».

La censure d’Internet est la première initiative des gouvernements qui se sentent menacés par les prémices d’une révolution populaire. Il faut souligner que la jeunesse de ces pays est de plus en plus éduquée et a appris à détourner les barrières mises en place.

« Il faut comprendre que les jeunes d’ici sont aussi avancés que les Occidentaux sur la maîtrise des nouvelles technologies ! On fait tous des études. On devient au maximum technicien supérieur. Internet on sait faire » déclarait Mokhtar jeune tunisien de 22 ans à l’envoyé  spécial Jean-Denis Renard, pour Sud-Ouest.

Bien plus que de simples réseaux communautaires, Facebook et Twitter sont devenus des outils de transmission d’informations, des médias. Les internautes y diffusent des contenus quasiment en temps réel, sources non négligeables pour les journalistes. La Tunisie n’est pas la première à avoir compris comment les utiliser.

En 2008, Bombay connaît un attentat. Seulement quelques minutes après, plusieurs témoignages étaient publiés sur Twitter. Plongé au cœur du drame Indien, les internautes avaient des informations en temps réelles de manière bien plus instantanées qu’avec les médias traditionnels.

La « Révolution Facebook tunisienne », la « Révolte Twitter »  en Moladavie, « la Révolution 2.0 », les titres des journaux confirment le rôle grandissant de ces réseaux dans les révoltes dont l’immédiateté est une force puissante.