Richard Asplin, anglais de souche au franc-parler, nous livre son dernier roman. Retour sur une histoire décadente qui se boit comme une bonne bière.

Neil est collectionneur de comics. Il a une petite vie de famille plutôt ordinaire, une femme qui l’aime malgré le dédain de son père aristocrate, une fille en bas âge et une petite boutique de BD située au cœur de Londres qui ne fait pas fureur mais qu’il ne vendrait pas, même sous la torture. Seul hic ; quelques soucis assombrissent le tableau : un dégât des eaux, des dettes monstrueuses et un confrère furieux qui réclame ses biens.

Malheureusement, plus les dettes gonflent, plus il s’engouffre dans le mensonge. Mais au sein de ses hésitations et de son imposture, deux rencontres vont changer sa vie : une certaine Laura, jeune femme en détresse, et le mystérieux Christopher, à la fois alcoolo et homme d’affaires dandy qui va aider Neil à sortir de sa crise. Sans s’en rendre compte, notre collectionneur va se retrouver au cœur d’une course contre la montre, d’une course à l’arnaque…

L’arnaque, c’est l’histoire d’une magouille à plusieurs étages, une sorte de roman haute tension. À tel point qu’on le ressent dans la lecture dont les mots sont courts, rapides et fluides. Argot, slang, expressions en tout genre, ce roman court à toute allure vers un tunnel sans fin. Véritable tornade du langage et de l’intrigue, on vit avec le personnage, qui, de mensonges en mensonges, perd les pédales… et nous emporte avec lui.

À lire de toute urgence !

L’Arnaque de Richard Asplin, à paraître en mai aux éditions Le Serpent à Plumes.