En septembre dernier, le MOTif a publié une étude sur le référencement des livres sur internet. Une manière pour les auteurs de mieux comprendre les mécanismes de ce nouveau mode de médiation et d’améliorer la visibilité de leurs ouvrages.

Le référencement des livres sur Google

La seconde édition de l’Étude sur le référencement des livres et des auteurs sur moteur de recherche a été publiée en septembre 2012 par le MOTif (observatoire du livre et de l’écrit de la Région Île-de-France). Elle analyse le référencement naturel de Google, c’est-à-dire les premiers résultats obtenus par les internautes à l’issue d’une recherche par titre ou par auteur.

Conclusions de l’étude

Les plates-formes d’e-commerce dominent

L’étude montre que les plates-formes d’e-commerce représentent 40% des résultats obtenus. En première position, la Fnac, suivie de près par Amazon. À elles deux, ces plates-formes représentent 22,1% des résultats. Ces enseignes sont avantagées par la taille de leur catalogue, leur notoriété et leurs outils de webmarketing, autant de critères favorisés par les robots de Google.

Les acteurs traditionnels du livre se maintiennent

Auteurs et éditeurs sont présents dans le classement via les sites officiels. Ces sites peuvent être très bien référencés, en particulier pour les titres qui connaissent un gros succès commercial. Globalement, ils représentent 5,6% des résultats.

De nouveaux relais promotionnels

L’étude révèle que les blogs et sites d’information représentent 21% des résultats. Cela comprend les blogs de lecteurs, qui sont de très puissants prescripteurs (voir l’article de Chrystèle Venutolo, Blogs littéraires : quelle influence sur nos lectures ?). Parallèlement, les sites communautaires et les réseaux sociaux prennent de plus en plus d’ampleur. Le site communautaire Babelio tire son épingle du jeu en se plaçant à la 4e place du classement pour les recherches par titre.

La croissance de l’offre numérique

Enfin, l’étude dévoile une offre numérique de plus en plus importante. On compte dans le top 10 des plates-formes e-commerce des distributeurs/libraires tels que Numilog, Didactibook ou encore Immateriel. Ces enseignes étaient absentes des résultats lors de la première étude en 2010. Le numérique offre donc de nouvelles possibilités aux auteurs, notamment à travers l’auto-édition.

Recommandations

Toutes ces conclusions permettent d’orienter les auteurs vers de nouvelles stratégies, afin d’être visible sur la toile, et de générer des ventes.

Produire des contenus multimédias

L’algorithme de Google favorise les contenus multimédias (vidéo, image) : c’est ce qu’on appelle le « push Google ». Plus un site a de contenus multimédias, mieux il sera référencé.

Utiliser les nouveaux relais promotionnels

Les réseaux sociaux, les blogs, les sites communautaires et les annuaires spécialisés sont autant de nouveaux relais sur lesquels il est indispensable d’être présent. La communauté des internautes y est très active. Ces outils, et notamment les réseaux sociaux, peuvent parfois court-circuiter l’usage des moteurs de recherche. Un bon référencement sur Google n’est donc pas suffisant.

Pour compléter ces recommandations, le site autres-talents.fr offre quelques conseils très utiles pour bien référencer son livre, en particulier dans le cas d’une auto-édition.

Sur internet, la promotion ne se limite donc plus aux médias traditionnels. Les acteurs du livre, au premier rang desquels les auteurs, doivent multiplier leurs efforts pour concurrencer les leaders du référencement et atteindre l’internaute.