Depuis plusieurs années, les affaires de plagiat se sont imposées dans l’actualité littéraire et font parfois grand bruit. En ce début d’année, c’est par le nouveau livre de Patrick Poivre D’Arvor que le scandale arrive.

Après Michel Houellebecq, accusé d’avoir reproduit quelques passages de l’encyclopédie en ligne Wikipédia dans son roman La Carte et le Territoire, c’est au tour de Patrick Poivre D’Arvor de faire tristement la une de l’actualité littéraire. La publication de la biographie Hemingway, la vie jusqu’à l’excès remet le thème du plagiat sur le devant de la scène éditoriale.

Hemingway ou la vie jusqu'à l'excès de Patrick Poivre D'arvor

Est-ce la renommée de l’ancien présentateur vedette de TF1 ou le thème de l’œuvre, une biographie consacrée à Hemingway, qui a provoqué une telle agitation ? L’affaire a en effet explosé comme une bombe le 4 janvier 2011 sur le site internet de l’Express. Jérôme Dupuis y publie un article dans lequel il accuse PPDA, extraits à l’appui, de s’être « directement inspiré » d’une biographie rédigée par Peter Griffin et parue en 1985 aux Etats-Unis.

Dès lors, un grand nombre de revues et sites internet reprennent l’information dans leurs rubriques culturelles et alimentent ainsi le scandale.

Rapidement, les éditions Arthaud et PPDA ont formellement récusé l’accusation de plagiat en présentant leurs excuses pour avoir diffusé « une version de travail provisoire » qui aurait été envoyée aux journalistes par erreur. Une erreur représentant tout de même quelques 20 000 exemplaires et qui a contraint l’éditeur à lancer une nouvelle impression de l’ouvrage.

Alors, le plagiat se banalise-t-il ou le web 2.0 offre-t-il un support idéal à la diffusion de l’information (et du scandale) ? Toujours est-il que le plagiat est un thème désormais récurrent dans le petit monde de l’édition. Ce type d’affaire provoque des scandales souvent néfastes à l’image d’un auteur et d’une maison d’édition mais qui n’incommodent pas systématiquement le public.

Dans le cas de la biographie Hemingway, la vie jusqu’à l’excès, l’Express, à nouveau, s’étonne des ventes convenables deux semaines seulement après la publication du livre incriminé. Qui oserait aujourd’hui dire « Bien mal acquis ne profite jamais » ?