Le programme Vacances–Travail (PVT) permet aux jeunes Français de voyager dans divers pays partenaires pendant un an tout en travaillant pour financer ces vacances. Parmi ces pays, la Nouvelle-Zélande gagne en popularité. Qu’a-t-elle à offrir ?

P comme tout un Programme !

By Connormah (Own work) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0) or GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], via Wikimedia Commons

By Connormah via Wikimedia Commons

Un jour, j’ai pris la décision de partir en PVT pendant un an en Nouvelle-Zélande, de vivre de petits boulots que mes études étaient censées m’éviter et de me payer des nuits sur d’inconfortables matelas d’auberges de jeunesse en écoutant ronfler dans toutes les langues. Quand j’ai annoncé ça à mon entourage, tout le monde m’a naturellement enviée. Mais voilà, comme chaque fois qu’on fait un projet, il y a un râleur pour venir casser notre bel enthousiasme. J’aurais dû le voir venir. « Mais qu’est-ce que tu vas fabriquer là-bas ? » m’a-t-on un jour lancé (la formulation était moins élégante en fait). J’en suis restée comme deux ronds de flan. Aujourd’hui, en exclusivité, je brise enfin le mutisme qui m’a frappée à ce moment-là.

V pour Vendetta vacances

Hé oui ! Il faut assumer le V du PVT ! La perspective de prendre des vacances, se détendre, découvrir, échanger est la principale motivation de nombres de PVTistes. Alors, que faire en Nouvelle-Zélande ? Déjà, s’en mettre plein la vue. Vous savez certainement que Le Seigneur des Anneaux ou plus récemment Le Hobbit ont été tournés dans ce pays. Dois-je vous rappeler la beauté de la Comté, du Rohan ? Les paysages sont variés : volcan, glacier, montagne, plaine, lac… et bien sûr la mer dont il est impossible de s’éloigner de plus de 120 kilomètres. Cette nature sauvage en fait d’ailleurs une destination privilégiée des amoureux de sensations fortes : saut à l’élastique ou parapente prennent une tout autre dimension dans ces paysages. L’île est petite mais a beaucoup à offrir. Sa faune est particulièrement riche : outre des oiseaux originaux dont le fameux kiwi qui ne vole pas, on peut y voir des pingouins aux yeux jaunes, des dauphins… mais pas d’animaux dangereux ni de serpent !

La Nouvelle-Zélande n’a pas que sa nature à proposer, quelques grandes villes font partie du top des plus agréables où vivre (selon l’indice Mercer) comme Auckland (3e) ou Wellington (12e). Le pays est facile à parcourir en raison de sa taille, que ce soit en van ou en stop, à vélo, pour aller d’une auberge de jeunesse à une autre. La plupart des voyageurs expérimentent d’ailleurs ce mode de vie un moment ou un autre plutôt que de se fixer directement dans une ville.

Contrairement à des destinations comme le Canada ou l’Australie, la Nouvelle-Zélande n’est pas encore prise d’assaut par les voyageurs européens ou français, ce qui assure un minimum d’immersion dans l’ambiance du pays. C’est l’occasion de découvrir la culture maorie ou la mentalité des Kiwis (surnom affectueux des Néo-zélandais), réputés pour être sympas et relax. Il n’est pas rare de croiser des gens pieds nus, même dans les grandes villes. Personnellement, j’ai même l’impression que cette mentalité s’incarne dans les formalités administratives, qui sont pourtant d’habitude mon pire cauchemar. Celles-ci sont simples et rapides, que ce soit pour obtenir son visa, son van ou la possibilité de travailler. Une amie qui m’a précédée a tout bouclé en 48h.

T pour travail

Parce qu’une des conditions de base pour passer de bonnes vacances est quand même de subvenir à ses besoins élémentaires, il est tout à fait possible de travailler pour remonter le niveau du compte en banque affaibli par l’enthousiaste du PVTiste. Alors, quelles perspectives d’emploi en Nouvelle-Zélande ? Le choix est grand. Certaines personnes préfèrent rester dans leur secteur et trouvent un emploi en parlant suffisamment bien anglais. D’autres préfèrent endosser pour quelques temps de nouveaux habits. Personnellement, je préfère laisser à Paris le travail de bureau pour profiter du plein air.

Le fruitpicking est un travail prisé des étrangers car il ne nécessite pas forcément d’expérience ni un bon niveau d’anglais. Cela rassemble tous les travaux saisonniers liés à la récolte des fruits. Il est possible de travailler dans le domaine toute l’année en se déplaçant selon les saisons et il est relativement facile de trouver un emploi en s’y prenant assez tôt et en étant malin.

Pour trouver le bonheur dans le pré, le wwoofing est également une bonne solution. Le principe est de travailler chez des hôtes possédant des fermes biologiques en échange du gîte et du couvert. Idéal pour voyager peu cher mais surtout pour s’immerger dans la culture et en apprendre beaucoup sur la nature ! Sur le même principe, des réseaux comme HelpX permettent de donner un coup de main à un hôte en échange d’un toit. Les différentes solutions évoquées ici ont en plus l’avantage de laisser sa flexibilité au voyageur qui peut décider de poursuivre son périple à tout moment.

M pour mode de vie

Ne cherchez pas, il n’y a pas de M dans PVT, mais cet aspect me tenait à cœur. Les éléments évoqués dans cet article ne sont qu’un petit aperçu de ce que la Nouvelle-Zélande a à offrir. Le voyageur malin et curieux fera ses propres expériences. N’est-ce pas là le but du voyage ? Alors, quand on me demande ce que je vais fabriquer à l’autre bout du monde, bien sûr que je ne peux pas répondre ! Je doute de toute façon que la réponse puisse entrer dans un crâne paraissant si obtus. Pourtant, je pourrais ressortir l’argumentaire de la maîtrise de l’anglais ou des autres atouts professionnels. Mais la vérité est que je ne sais pas s’il est possible de revenir avec les mêmes ambitions qu’au moment du départ. L’avenir nous le dira, mais la Nouvelle-Zélande sera au pire une formidable expérience, au mieux, le tremplin vers un autre mode de vie.

Alors convaincu ?

Que ce soit le cas ou non, je ne peux que recommander le site pvtistes.net qui n’est pas seulement une véritable bible pour préparer son voyage ; c’est aussi un formidable réseau social ou chacun est libre de contribuer à enrichir le site par ses découvertes et ses avis. Idéal pour découvrir la culture d’autres pays et commencer à voyager chez soi !