Le master IEC de Cergy-Pontoise propose une formation en alternance. Une opportunité unique pour s’insérer sur le marché du travail tout en mettant en pratique ses connaissances théoriques ! Alors, quels sont les grands principes de cette formule ? Comment et quand postuler en entreprise ? Quelle est l’avenir de ce genre de filière ?

Etudiant ET salarié 

L’apprentissage a l’avantage de concilier deux statuts : celui d’étudiant et celui de salarié. En tant qu’étudiant, vous vous devez d’assister aux cours de façon assidue. Au travail, il vous faudra faire preuve de rigueur et d’investissement personnel, au même titre qu’un employé.

Cette double casquette permet de bénéficier de nombreux avantages : le statut étudiant (et les « plus » qui y sont associés : carte Imagin’r, réductions dans de nombreux lieux culturels,  etc.), un salaire (compris entre 25 et 78 % du SMIC), un diplôme et une expérience professionnelle significative.

Attention cependant : ne s’improvise pas apprenti qui veut ! Il vous faudra faire preuve de ténacité si vous choisissez une formation en alternance. Fanny, attachée de presse junior dans une maison d’édition, a choisi le master IEC de Cergy. Elle nous confie : « Il y’a des périodes très difficiles où notre entreprise nous demande de nous donner à 200%.C’est le cas lors de Salons et d’autres évènements propres au monde du livre : nous ne comptons pas les heures supplémentaires. A côté de ça, il faut avancer sur le mémoire, rendre des dossiers écrits, travailler sur des exposés… »

 

Différents rythmes d’alternance

Si le master IEC propose un rythme sous la forme 3 jours en entreprise / 2 jours en cours, sachez qu’il existe une infinité d’alternances possibles. Dans de nombreuses écoles de commerce, on retrouve un rythme 3 semaine en entreprises / 1 semaine en cours. D’autres formations proposent d’être présent une semaine sur deux à l’école, ou même de rester plusieurs mois au sein de la structure qui nous emploie, comme c’est le cas pour le master édition, livre et multimédia de Marne-la-Vallée.

Sachez que les entreprises exigent souvent une présence importante en entreprise et prennent en compte cet élément dans leur processus de recrutement.

 

Trouver son entreprise

Ca y’est, c’est décidé : vous serez apprenti l’an prochain ! Mais alors, par où commencer ?

Généralement, on conseille de ne pas attendre d’avoir été sélectionné dans une formation pour chercher son entreprise. D’ailleurs, si vous avez déjà trouvé une structure où effectuer votre apprentissage, il vous sera plus facile d’être sélectionné dans une formation.

IMG_6858Aurélia, elle aussi étudiante à Cergy, revient sur son entretien de sélection « J’avais déjà trouvé une maison d’édition  quand j’ai passé mon entretien à l’UCP. Cela a plu aux professeurs et m’a donné un appui pour faire preuve de ma motivation et ma capacité à m’insérer dans le monde du travail »

Avant de vous mettre en quête du Graal, demandez-vous : où vous voyez-vous travailler plus tard ? Sur quelles expériences passées (stages notamment) pouvez-vous vous mettre en avant pour postuler ? Quel type de poste vous correspond ?

Il convient effectivement de cibler ses recherches, même s’il faut parfois faire des compromis. « Je souhaitais travailler dans une petite maison d’édition, mais j’ai finalement été embauchée dans un grand groupe, nous dit Aurélia. L’expérience reste toutefois très formatrice, et m’a permis de construire mon projet professionnel de manière plus définie. Je ne regrette pas mon choix».

Enfin, travaillez votre C.V. et ne tardez pas trop à chercher ! Les entreprises recrutent généralement en mai/juin, même s’il y’a toujours des retardataires de dernière minute. Ce fut le cas pour Virginie, qui a débuté son apprentissage chez un éditeur d’ouvrages universitaires en plein mois de novembre.

Quelques sites où vous pourrez trouver des offres intéressantes :

Dans le domaine culturel : Profilculture

Dans l’édition : l’Asfored, le site du groupe Hachette ou encore d’Editis

Dans la communication : la page dédiée de l’Etudiant via le filtre « communication »

 

Quel avenir pour l’alternance ?

Depuis plusieurs années déjà, les politiques mettent en avant l’alternance comme remède au chômage. Sont en discussion la possibilité d’une alternance « précoce » à partir de 14 ans et la une systématisation des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. François Hollande souhaiterait finalement redorer le blason de ce type de contrat dont la réputation laisse à désirer en France, en passant notamment par l’enseignement supérieur qui recourt plus souvent aux stages. Son objectif : passer de 420.000 apprentis à 500.000 en 2015. Un projet de loi est prévu pour juin 2013. Affaire à suivre… !