TSTO Agency

 

Au détour d’une petite rue, une vitrine, puis au premier plan, apparaissent quelques paires de chaussures : pour travailler chez TSTO Agency, il faut tout d’abord les ôter. Familial & décontracté sont les maîtres mots de cet endroit où naît la créativité.

 

TSTO c’est une agence de design, fondée il y a 6 ans par trois amoureux du graphisme qui se sont rencontrés sur les bancs de leur école d’art : Matti Kunttu, Anti Uotila et Jonatan Eriksson.

 

C’est Matti et Anti qui nous reçoivent dans leur petit bureau au cœur d’Helsinki. Jonatan Eriksson, lui, travaille depuis le second pôle basé à New-York.

 

Affiches, maquettes, flyers, livres et carnets traînent un peu partout et tapissent les murs de leur petit local. Très vite, on saisit l’identité de cette agence graphique : lignes, jeux de typographie et de symboles.

 

 

TSTO, une agence indépendante

 

Tsto (que l’on prononce « T » « S » « T » « O ») est l’abréviation du mot « office » en finnois. Lorsqu’il est demandé si l’agence détient un style graphique qui lui est propre, les deux fondateurs nous répondent qu’ils n’ont jamais essayé de développer un modèle qu’ils plaqueraient sur chaque projet. Au contraire, ils s’adaptent à chaque client, chaque sujet afin d’être le plus juste possible. C’est le projet lui-même qui leur insuffle une idée.

 

Leur secteur d’activité ? Les lieux et événements culturels en priorité mais également certaines marques de design comme Artek, filiale de la célèbre marque Vitra. Flow Festival, pour qui l’agence travailla pendant 4 ans, fut l’un des projets les plus marquants, nous avouent Matti et Andi.

 

Outre la qualité du projet et de l’événement, il leur a apporté une importante reconnaissance et ainsi permis d’être identifié auprès d’autres clients. L’ouverture d’un pôle à New-York a renforcé leur présence dans le secteur culturel, grâce à la profusion de projets qui fleurissent chaque jour.

 

Les deux fondateurs insistent sur leur indépendance, leur permettant une importante liberté créative et graphique. Malgré les difficultés économiques, ils n’échangeraient leur travail pour rien au monde. De vrais épicuriens en somme !

 

Comment travaillent-ils ?

 

Lorsqu’on leur commande un nouveau projet, ils ont pour habitude de travailler tous ensemble et pieds-nus : un important brainstorming pour faire naître des idées nouvelles et pertinentes. Un projet se construit en commun, chacun y apportant sa touche personnelle. En règle générale, leurs clients sont sur place à Helsinki. Cette proximité leur permet de nouer une véritable relation avec eux, d’affiner la demande de manière à y répondre le plus justement possible. Le contact physique et visuel avec le client est primordial pour un graphiste dans la mesure où l’on touche à un aspect esthétique et donc sensoriel.

 

Un cas pratique à nous présenter ?

 

Pour l’édition 2011 du festival Flow, festival de musique célèbre à Helsinki, Matti et Andi ont repris l’idée du « son » de manière graphique, en répétant les lettres « F » « L » « O » « W » à la suite. Ainsi, les lettres entre elles forment le mouvement du son tandis que le graphisme incarne et cristallise le sujet du projet.

 

Les deux co-fondateurs nourrissent encore un rêve : travailler pour un important musée d’art contemporain