Un écrivain américain attaque Ubisoft pour violation de droit d’auteur en ce qui concerne la célèbre licence : Assassin’s Creed.

Le 20 Avril 2012, John Beiswenger, écrivain et ingénieur de Pennsylvanie accuse le 3ème développeur mondial de jeux-vidéo d’avoir repris la nouvelle qu’il a écrit en 2002, Link, pour créer Assassin’s Creed qu’il considère comme une contrefaçon.

Les plaintes tardives de ce genre ne sont pas rares dans le domaine vidéoludique, ne serait ce que la plainte déposée par le chanteur du groupe Maroon 5 qui accuse la société Activision d’avoir utilisé son image pour son jeu musical Band Hero tout comme le groupe No Doubt et Courtney Love quelques années auparavant.
Le succès des uns ne fait pas toujours le bonheur des autres

Le premier opus d’Assassin’s Creed est sorti en 2007 et le succès mondial de la licence a déjà généré plusieurs millions de dollars. Il ne semble donc pas étonnant, que certaines personnes rageuses et persuadées d’avoir écrit la Bible, sortent de leur caverne pour profiter d’une partie du butin.

John Beiswenger, écrivain inconnu en France et dont nous pouvons douter de la célébrité outre Atlantique affirme que l’idée de l’Animus dans Assassin’s Creed, cette machine qui permet aux gens de remonter dans le temps et de revivre la vie de ses ancêtres n’est qu’une pâle copie du Link, cet appareil qu’il a lui même créé pour sa nouvelle. Nouvelle dont l’histoire tourne aussi autour d’assassinats et de meurtres.

« Si John Wilkes Booth (ndlr : L’homme qui a assassiné le président Abraham Lincoln) a engendré un enfant après l’assassinat de Lincoln, et que nous trouvons un descendant vivant aujourd’hui, nous pourrions prendre la place de Booth sur scène et peut-être sentir la poudre à canon. Des souvenirs ancestraux ? Aussi loin que vous le voulez, » décrit un passage du roman.

Si les faits sont bien présents, pourquoi l’auteur de Link ne s’est-il pas réveillé plus tôt pour protéger son livre ? C’est cependant le tribunal qui décidera du sort de la firme française.

« Ubisoft a directement copié et a directement porté atteinte à l’ensemble de l’oeuvre protégée du demandeur » John Beiswenger

Ce ne sont pas moins de 11 chefs d’accusation que John a rassemblé à l’encontre d’Ubisoft pour avoir souillé et profité du génie d’un autre. Il ne s’attaque pas non plus qu’au jeu mais bien à tous les produits dérivés de la série dont les comics, figurines et autres vidéos. Si cette plainte peut-être considérée de manière un peu légère, John pourrait bien gagner un poste dans le service marketing d’Ubisoft car en créant ce buzz autour d’un éventuel plagiat, il rappelle à tous les joueurs que le nouvel opus d’Assassin’s Creed devrait bientôt voir le jour.

Ubisoft ne tient pas pour autant à remettre en question la sortie de son nouveau bébé. L’affaire sera sans doute réglée à l’amiable mais Johnny ne touchera certainement pas les 1,05 million de dollars de dommages et intérêts qu’il réclame. John a sans doute cru que c’était son anniversaire à lui aussi car c’est cette année qu’Ubisoft fête ses 25 ans d’existence.