Bâtissez votre royaume politique sur les nouvelles technologies et copinez avec la reine Elizabeth en lui offrant un iPod personnalisé, ensuite vous pourrez clamer haut et fort que les nouvelles sources d’information « contrarient notre démocratie ».

Le 9 mai dernier, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a accusé les nouvelles technologies de transformer « l’information [en] distraction, [en] diversion », il a également regretté que « certaines informations les plus folles puissent rapidement être amplifiées » par des blogs et les réseaux sociaux. « Tout cela non seulement met de la pression sur chacun de nous, mais aussi sur notre pays et notre démocratie ».

Une prise de position surprenante voire déconcertante pour l’opinion publique. Comment un président qui a tout misé sur les réseaux sociaux, peut oser remettre en compte l’impact de ces derniers ? Comment ne pourrait-il pas choquer ces électeurs qui ont suivi sa campagne à travers leur iPod, iPhone et autres Smartphones ? Comment ne pas réagir alors qu’il figurait, pendant sa campagne présidentielle, dans le jeu vidéo Burnout Paradise sur Xbox 360 ?

Pour le New York Post, Obama a tout simplement « déclaré la guerre à la technologie ».

En France, le site Numerama rétorque « qu’Internet et les nouvelles technologies ne sont pas un danger pour la démocratie, mais bien au contraire qu’ils poussent les états à davantage de transparence, à davantage de consultation et donc à davantage de démocratie ».

A l’heure où l’encre et le papier sont réduits à signer des mandats, l’homme politique le plus facebooké de l’histoire a tout intérêt a garder son BlackBerry dans sa poche…